
« Comme l’Arabie saoudite et l’Iran, l’Indonésie, où les 250 millions d’habitants sont à 85% musulmans et les chrétiens minoritaires, boycotte la Saint-Valentin. Son islam est réputé modéré, sauf dans certaines provinces, telles que celle d’Aceh, qui applique la charia. En 2005, en Malaisie, autre pays musulman, le Jakim, l’autorité musulmane fédérale, a officiellement émis une fatwa contre ‘ce piège à vices’. La Saint-Valentin pousse à mettre son aimé sur un piédestal, or l’idolâtrie est le premier péché. Mais ce que craignent vraiment les religieux, c’est que ‘le baiser volé dans un parc ne mène à des relations sexuelles hors mariage’. »
Voilà ce qu’on pouvait lire sur fait-religieux.com au sujet de la Saint-Valentin.
Personnellement, en tant que protestant, peu me chaut la fête de Saint Valentin ; je ne pratique pas le culte des saints. Et je me fiche que cette fête soit d’origine païenne.
En revanche, je trouve très sympathique la coutume d’offrir un petit cadeau à celle (ou à celui) qu’on aime. De temps en temps, un peu de simplicité et d’innocence, ça ne fait pas de mal. Et c’est pourquoi je n’ai pas signé la pétition « Faites l’amour, pas les magasins ». Je ne m’interdis pas de faire les deux pour celle à qui je me suis promis il y a de pas trop longues années. Je ne manque jamais d’acheter quelque chose à ma femme, fût-ce un simple bouquet de fleurs, pour lui dire et lui redire « je t’aime ».
Tous ces pisse-vinaigre anti-cadeaux (qui ne trouvent rien à redire sur Halloween) ou tous ces intégristes pro-charia qui, comme les pharisiens, ont peur de tout, m’exaspèrent. Chez le fleuriste, c’était plein. Il y avait plus d’hommes que de femmes, souvent pas très jeunes, avec leur bouquet ou leur plante, qui s’étaient déplacés en ce jour et qui rentreraient à la maison avec ce petit témoignage d’amour pour celui ou celle qui partage leur vie. Et je faisais partie du lot.
Évidemment, on ne sait pas si les couples concernés sont de longue date, s’ils sont provisoires, s’ils sont infidèles, s’ils sont illégitimes ou adultères. Chacun voit pour soi-même. Personnellement, j’associe cette tradition à la fidélité, à l’amour qui dit « toujours », tendance Cantique des cantiques : « Place-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la passion jalouse est dure comme le séjour des morts ; ses fièvres sont des fièvres brûlantes, une flamme du Seigneur. » (Ct .8.6)
Il y a eu des années où je n’ai pas, ou plus, pu m’associer à cette fête. Et j’ai une pensée pour toutes celles et tous ceux qui n’ont pas d’amoureux ou d’amoureuse à qui offrir quelques fleurs. Or, la vie peut réserver quelques heureuses surprises en la matière, j’en sais quelque chose.
Et cet article est une façon modeste d’en remercier le Dieu de l’amour. Avec un D majuscule et Unique à D.