Marc et Marie-Laure : comment l’expression picturale s’est-elle immiscée dans votre vie ?
Marc et moi nous sommes rencontrés à l’église. Quand j’en ai franchi le seuil, après plusieurs années d’éloignement, j’ai aperçu Marc jouant de la clarinette sur l’estrade parmi d’autres musiciens. Lui m’avait vue entrer aussi, mais il nous a fallu un peu de temps pour vraiment faire connaissance.
Quelques mois plus tard, j’ai pris la décision de donner mon cœur au Seigneur. Marc et moi nous sommes côtoyés au travers de nos services dans l’Église. Je suis saxophoniste, donc j’ai rejoint l’équipe de louange. Nous faisions tous les deux partie d’une chorale d’évangélisation, et de mon côté je faisais l’instruction biblique aux enfants de l’Église.
Marc avait remarqué une décoration que j’avais réalisée pour la fête de Noël : il s’agissait d’une colombe peinte sur un panneau, assez grand pour qu’on puisse le voir de loin.
Prenant ce prétexte, nous avons parlé de notre goût mutuel pour le dessin. Marc aimait le livre « Le voyage du pèlerin », de John Bunyan, et il avait ébauché le projet de l’adapter sous forme de bande dessinée. Même si ce projet n’a jamais abouti, nous avons commencé à nous échanger des croquis, imaginant comment pouvaient être les personnages, les paysages… De fil en aiguille, ou plutôt, de pigment en pinceau en ce qui nous concerne, nous avons commencé à nous fréquenter. L’un comme l’autre dessinions depuis notre enfance, mais c’est ensemble que nous avons découvert l’argile et autres matières avec lesquelles nous faisions de petites sculptures.
À la même époque, nous avons réalisé quelques tableaux à l’aquarelle, et à quatre mains.
Notre relation a évolué en fiançailles, puis en mariage.
Nous avons réalisé nous-mêmes les faire-part autour de ce verset : « Fais de l’Éternel tes délices et il te donnera ce que ton cœur désire » (Psaumes 37.4).
Et nous le mettons en application dans nos vies.
Aujourd’hui, l’art fait partie intégrante de notre mariage. Nous passons de nombreuses soirées à dessiner et peindre côte à côte dans notre salle à manger, qui ressemble le plus souvent à un atelier.
L’un est le « critique bienveillant » de l’autre. Nous cherchons à progresser et prenons plaisir à le faire ensemble.
Nous utilisons l’expression artistique ...