The creator

Dans le futur, les humains et les forces de l’intelligence artificielle (IA) sont en guerre. Joshua, un soldat américain infiltré en Asie, où humains et IA continuent de cohabiter, est chargé de retrouver le Créateur, un ingénieur mystérieux, inventeur d’une intelligence artificielle avancée, à l’origine d’une arme redoutable qui pourrait mettre un terme à la guerre et sceller la défaite de l’humanité. Mais il découvre que cette arme a la forme d’une petite fille de 6 ans…

Comme on peut déjà le comprendre avec le pitch du film, il ne s'agit pas simplement de sauver l’humanité face à une intelligence artificielle incarnant le rôle du grand méchant… et le film se révèle encore plus subtil qu’on pourrait le penser avec la bande-annonce.

C’est d’abord un vrai bon film de science-fiction, ambitieux et spectaculaire. D’un point de vue technique et visuel, c’est une réussite totale. Les effets spéciaux sont impressionnants, au service d’une vision inventive du futur, dans des décors parfois assez époustouflants.

Le récit se construit autour du thème de l’intelligence artificielle, imaginant les évolutions possibles dans ce domaine. Il repère aussi les questions que cela pourrait poser pour l’humanité, d’un point de vue éthique, si cette IA parvenait à une autonomie et accédait à une certaine conscience.

C’est aussi, quant à sa forme, un film de guerre. Très efficace. Mais c’est surtout une fable humaniste et universaliste, qui entend dénoncer toute volonté hégémonique et promouvoir le respect et l’accueil de la différence. Une façon, finalement, de dire que pour toute technologie, y compris l’intelligence artificielle, le facteur humain demeure essentiel dans l’usage qu’on en fait.