En visitant Roland dans son service d’oncologie, je prends conscience des réalités qu’il doit endurer : douleurs soulagées en partie seulement par les opiacés, se trouver à la merci du personnel soignant pour remonter un oreiller ou bénéficier d’un autre geste de confort, se voir refuser un médicament ou un type de chimio au motif que sa mutuelle ne le couvre pas, se sentir poussé d’aller voir ailleurs car on a besoin du lit…
Roland est aussi lucide par rapport à sa situation et est conscient d’arriver en fin de parcours. Il angoisse à l’idée du lourd traitement qu’il va subir, il s’inquiète tout autant pour tout ce qu’il n’a pas eu le temps de régler.
Pourtant, il se réjouit du cheminement que le Seigneur opère en vue du rapprochement avec son fils cadet. Il est aussi heureux de voir l’amorce de réconciliation entre ses deux fils.
Au creux de la souffrance, Roland confie aussi sa rencontre avec Dieu.
Jusqu’au bout, Roland a voulu être témoin de sa foi auprès du personnel à qui il a parlé volontiers de Jésus.