Actes du colloque de Vaux-sur-Seine – 9 et 10 juin 2017
Il y a 500 ans, le 31 octobre 1517, Luther affichait ses quatre-vingt-quinze thèses à la porte de l’église du château de Wittenberg ; la Réforme protestante en sera la conséquence. Cependant, pour nombre d’historiens, c’est son commentaire de 1516 de l’épître aux Romains, dans laquelle Luther discernait « la forme la plus pure de l’Évangile », qui en marque le réel point de départ.
Et cette lettre ne cessera de marquer l’histoire du protestantisme évangélique. C’est en rédigeant son commentaire sur l’épître aux Romains que Calvin a précisé les thèses principales de sa pensée qu’il développe dans la deuxième édition de l’Institution de la religion chrétienne. Le 24 mai 1738, à l’écoute de la lecture publique de la préface du commentaire de Luther sur l’épître aux Romains, John Wesley, le père du méthodisme, trouva la foi en Christ et la paix du cœur. Du 6 février au 20 juin 1817, l’Écossais Robert Haldane réunit dans sa chambre d’hôtel à Genève une vingtaine de jeunes pasteurs et étudiants en théologie pour commenter l’épître aux Romains. Le Réveil de Genève débutait, qui allait être à l’origine d’une grande part de l’évangélisme Français contemporain. On comprend ainsi l’importance des débats qui ont marqué l’histoire du protestantisme évangélique concernant l’interprétation de cette épître. Débats entre les disciples des différentes Réformes du XVIe siècle, entre protestants et catholiques depuis ce temps, entre évangéliques « réveillés » du XIXe, ou partisans actuels de l’ancienne et de la nouvelle perspective sur Paul1.
Le colloque anniversaire de la Réforme tente de faire le point sur ces diverses questions.
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Un article sur l’exégèse et la théologie de N.T. Wright et donc sur la nouvelle perspective sur Paul sera publié dans le prochain numéro de Théologie évangélique