19 avril 1849. Genoude et la Bible
Durant la première partie du 19ème siècle, on ne peut guère signaler qu’une seule traduction vraiment nouvelle : celle que publie à partir de 1820 Antoine Eugène (plus tard l’abbé) de Genoude (1792-1849), mort à Hyères (Var) le 19 avril 1849. Elle obtint un immense succès, et une demi-douzaine de rééditions et valut à son auteur la faveur royale (de Louis XVIII).
Mais ce succès couronnait l’élégance du style, plus que l’exactitude de la traduction (Genoude qui ignorait l’hébreu a multiplié les contresens). Il atteste moins un retour à la Bible que le faible renouveau des études scripturaires au lendemain de la Révolution.
En 1837, Genoude offre en présent à Hélène de Mecklembourg-Schwerin (1814-1858), l’année de son mariage avec le duc d’Orléans et héritier du trône, un exemplaire sur papier de Chine relié par Libermann de son
« Leçons et modèles de littérature sacrée » (Paris, J. L’Henry et Cie, 1837).
Au centre de l’exemplaire, une inscription était frappée à l’or :
« à S. A. R. Mme Duchesse d’Orléans ».