23 mai 1547. le protestant Pierre Bontemps à Saint-Denis

publié le 23 May 2025 à 02h01 par José LONCKE

23 mai 1547. le protestant Pierre Bontemps à Saint-Deni

Pierre Bontemps (v1507-1568) est un sculpteur français connu pour ses monuments funéraires. Il fut, avec Germain Pilon, l'un des sculpteurs les plus éminents de la Renaissance française.

Il réalisa les bas-reliefs du tombeau et le cardiotaphe du roi François Ier que l’on peut toujours voir à Saint-Denis

Les figures du tombeau de Charles de Maigny (vers 1556) sont aujourd'hui conservées au musée du Louvre.

Une citation de Claudie Picard : « Ligier Richier est peu à peu tombé dans l’oubli. Serait-ce à cause de son adhésion à la nouvelle doctrine (la Réforme protestante) ? Il eut en tout cas plus de chance que son contemporain et confrère français, Pierre Bontemps, célèbre lui aussi à l’époque et ayant opté lui aussi pour la Réforme, mais toujours oublié ».

Ligier Richier, sculpteur de la Renaissance, Gérard Louis, 2013, p 11.

Pierre Bontemps et François 1er à Saint-Denis

François Ier meurt le 31 mars 1547, au château de Rambouillet, à 52 ans, après 32 ans de I

Il est enterré le 23 mai au côté de sa première épouse Claude de France à la basilique Saint-Denis.

Soupière

Un cardiotaphe (ou tombeau de cœur) réalisé sous forme d'une urne sur un haut socle sculptée entre 1551 et 1556 par Pierre Bontemps, est conservé à Saint-Denis,.

A la Renaissance, on imite la tradition antique en plaçant le cœur et les entrailles des rois dans des urnes funéraires.

Pierre Bontemps a réalisé pour François 1er une urne en marbre à pattes de lion dont les bas-reliefs glorifient les arts et le roi mécène. Le sculpteur s’est inspiré pour cette urne d’une soupière appartenant au roi.

Bas-reliefs

Non loin du monument où le roi repose aux côtés de Claude de France, monument funéraire commandé par Henri II. Le mausolée, qui évoque un arc de triomphe, est conçu par l'architecte Philibert Delorme.

 Il est entièrement responsable des bas-reliefs qui ornent le soubassement du tombeau qui représentent avec une précision remarquable les les victoires de Marignan et de Cérisolles. Les préparatifs de chaque bataille sont détaillés (passage des Alpes) et les personnages principaux individualisés : on reconnaît François Ier à son monogramme ou le chevalier Bayard. Les statues ont été exécutées entre 1551 et 1559.

Sur la voûte, une Résurrection avec les Évangélistes doit certainement aussi lui être attribuée.

Restauration

La tombe de François Ier est profanée pendant la Révolution, le 20 octobre 1793, en même temps que celles de sa mère et de sa première épouse, leurs corps jetés dans une fosse commune. Alexandre Lenoir sauve en grande partie le monument restauré et conservé dans une rotonde du Musée des monuments français en 1795 avant qu'il ne soit restitué à la basilique royale sous la Seconde Restauration le 21 mai 1819.

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