Guizot, ministre de l‘instruction publique de 1833 à 1839, crée le 28 juin 1833, l‘enseignement primaire public, comme une nécessité à laquelle les communes ne pouvaient plus se dérober (communes de plus de cinq cents habitants).
Guizot, L’homme du 28 juin 1833 !
Au début du XIXe siècle, l'enseignement primaire est peu dispensé et inefficace. La loi Guizot du 28 juin 1833 est la première d'une série de lois sur l'école. Elle est votée à la demande de Guizot, qui est alors ministre de l'instruction publique. Désormais, chaque commune de plus de cinq cents habitants doit avoir au moins une école publique élémentaire et si elle dépasse 6000 habitants, une école primaire supérieure. Une école normale primaire par département doit assurer la formation des instituteurs. On crée également un corps des inspecteurs primaires, un certificat d’études. On donne l’assurance pour les instituteurs d’un logement communal et d’un traitement fixe. L’enseignement religieux est toujours enseigné dans ces écoles qui mêmes mixtes quant à la foi, se doivent de respecter la confession des parents.
La loi ne met en place ni l'obligation, ni la gratuité, mais les conseils municipaux désignent les enfants indigents, qui sont alors admis gratuitement. Il laisse aux communes les charges financières de cette obligation qui ne sera pas partout remplie. Néanmoins cette loi marque la création de l'enseignement primaire d'état. Dès 1848, les écoles primaires accueillent plus de 43 000 élèves et 64% des conscrits savent lire.
Et ce que la loi de 1833 n’a pas su faire pour les filles, une ordonnance du 23 juin 1836 le met en place, en obligeant les communes de plus de 8000 habitants, ce qui n’était pas si rare dans les campagnes à leur apogée démographique, à entretenir une école de filles. C’est un autre protestant qui était alors aux commandes du ministère, le Cévenol Pelet de la Lozère, auquel on doit également l’inscription des salles d’asile, nos écoles maternelles, dans l’administration de l’instruction publique.
