Alors que des millions de Grecs sont désespérés, il paraît qu’il y a, déposé par des richissimes grecs, l’équivalent de la dette du pays dans les coffres des banques suisses. De quoi sauver tout un peuple de sa situation dramatique !
Et dire qu’on parle de « paradis fiscal » pour évoquer ces endroits où on peut cacher son argent au mépris des lois de son pays et donc du peuple auquel on appartient !
Un paradis qui contribue à l’enfer pour les autres a-t-il le droit de s’appeler paradis ?
Parler de « paradis artificiels » ne vaut guère mieux. Certes, certaines substances peuvent procurer des sensations de bien-être, de l’euphorie parfois, mais peut-on nommer paradis quelque chose qui ne dure pas et qui nous fait courir le risque de la dépendance et de la déchéance ?
La seule fois où Jésus parle de paradis dans les évangiles, c’est quand il promet à celui qui va mourir dans quelques heures« aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis ». Cet homme crucifié subit la justice de son époque ; il sait qu’il mérite sa peine.
Deux pensées principales me viennent alors quant au paradis évangélique :
• Il se vit avec Jésus après notre mort
• Il n’est pas la récompense méritée au terme d’une vie exemplaire mais un don de Jésus à celui qui fait appel à lui.
Avec Jésus-Christ, pas besoin de se créer un faux paradis en volant les autres ou en abîmant sa santé.
Il n’est pas davantage une fuite illusoire pour échapper à nos vies difficiles. Non, c’est ici et maintenant que Jésus donne une vie abondante et joyeuse à ceux qui mettent en lui leur confiance. C’est déjà une vie avec lui. C’est aussi une vie qui lui ressemble : une vie au service de Dieu et des autres.
Georges Mary