Au cours d’une interview en mars 1966, John Lennon a déclaré : « les Beatles sont maintenant plus célèbres que Jésus ». Le groupe était alors au sommet de sa gloire. Quatre ans plus tard, les Beatles s’étaient dispersés. Le groupe n’existait plus. Cela fait deux mille ans qu’on annonce régulièrement la fin du christianisme. Voltaire et bien d’autres s’y sont essayés. Pourtant, les chrétiens n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui dans le monde.
Une chose est certaine : notre Occident n’est pas le reflet de la réalité universelle. Qu’ils vivent dans l’ombre ou au grand jour, les chrétiens se multiplient sur bien des continents.
Oui, car nos sociétés perdent progressivement leurs fondements. Exclure Dieu au nom d’une certaine rationalité, c’est se condamner à le remplacer par des idoles et des superstitions de tous genres. Quel gâchis ! Il nous arrive exactement ce que le prophète déplorait : « Ils ont abandonné Dieu, la source d’eau fraîche qui donne la vie. Et ils ont creusé des citernes. Mais ces citernes sont fendues, elles ne retiennent pas l’eau ! » (Jérémie 2.13). Pas étonnant que les gens d’aujourd’hui ne soient jamais satisfaits et que notre monde soit en crise.
Non, car cette déchristianisation est comme un vernis qu’on enlève. Que d’hypocrisies la religion n’a-t-elle pas abritées ! Du coup, la nouvelle situation est une chance pour l’Évangile lui-même. Celui-ci n’est-il pas né dans une société remplie d’idoles et de superstitions ? Ouvrons les yeux et voyons tout le bien que l’Évangile fait encore aujourd’hui lorsqu’il est reçu avec sincérité. Il est une puissance extraordinaire capable de changer les hommes et les femmes de l’intérieur. Et avec eux, les sociétés qu’ils habitent.
Georges Mary