Comment imaginer que cette vilaine chenille grise qui se traîne aujourd’hui devant moi dans la boue deviendra un jour un superbe papillon multicolore virevoltant libre comme l’air ? Il faut le voir pour le croire !
Ce qui s’est passé pour le Christ le jour de sa mort était encore plus difficile à prévoir.
Qui aurait jamais pu se douter que son agonie et sa mort infamante sur la croix seraient suivies quelques jours plus tard de sa résurrection triomphale ?
Les gens avaient péniblement bouché l’entrée du tombeau pour cacher le cadavre de Jésus. Avaient-ils pensé un seul instant que la lourde pierre roulerait bientôt toute seule pour dévoiler un tombeau désormais vide ? Le Christ avait pourtant annoncé qu’il s’apprêtait à mourir et qu’il ressusciterait ensuite. En fait, personne ne l’avait cru.
La mue de la chenille en papillon est magnifique. Encore plus belle et décisive est la victoire de Jésus sur la mort. Le Christ ressuscité ne meurt plus. La mort n’a plus aucun pouvoir sur lui.
Mieux encore : Jésus a désiré partager sa victoire avec tous ceux qui lui manifestent toute leur confiance. Eux aussi passent ainsi de la mort à la vie.
Pour eux, la mort est anéantie. Ils sont libres. Libres de chanter : « Une victoire totale a fait disparaître la mort. Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton arme ? ».
Celui qui n’a pas peur de mourir est vraiment libre. Une joie immense que nous avons voulu partager avec vous.
Georges Mary