Un aveugle est assis au bord du chemin. Il est en train de mendier.
Il entend une foule qui passe et il demande : « Qu’est–ce que c’est ? » Les gens lui répondent : « C’est Jésus de Nazareth qui passe. »
Alors il se met à crier : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »
Les gens qui marchent devant lui font des reproches. Ils lui disent : « Tais–toi ! » Mais l’aveugle crie encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s’arrête et il donne cet ordre aux gens : « Amenez–le auprès de moi ! » Quand l’aveugle est auprès de lui, Jésus lui demande : « Qu’est–ce que tu veux ? Qu’est–ce que je peux faire pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Seigneur, fais que je voie comme avant ! »
Jésus lui répond : « Vois ! Ta foi t’a sauvé ! ». Et aussitôt, l’aveugle voit comme avant.
N’êtes-vous pas étonné par ce récit ? Les évangiles nous ont habitués aux miracles du Christ qu’on pourrait imaginer qu’il les faisait à la chaîne. Détrompons-nous, il prend à chaque fois son temps.
Nous pourrions aussi nous demander pourquoi Jésus pose cette question à cet homme alors que chacun sait qu’il est aveugle. Fait-il semblant de ne pas savoir ?
Certainement pas. En fait, c’est parce qu’il respecte cet homme qu’il lui permet d’exprimer sa foi en même temps que son besoin.
Certes, le Christ connaît nos besoins mieux que nous-même mais il y a bien peu de chance qu’il y réponde si nous ne les lui exprimons pas. « Demandez et vous recevrez » a-t-il dit.
Georges Mary