21 octobre 1850. David Copperfield et la Bible
En 1849, quand il se met à la rédaction de son roman "David Copperfield", Charles Dickens n'élabore pas de plan d'ensemble et rédige souvent le résumé d'un chapitre après l'avoir terminé. Des noms de personnages sont trouvés au dernier moment, la profession de David reste longtemps incertaine, et l'avenir de Dora reste longtemps incertain.
D'autres grands axes, en revanche, sont d'emblée fixés, tels les retrouvailles de David avec sa tante Betsey, ou le rôle d'Agnès, l'héroïne de l'histoire.
Des modifications de détail interviennent lors de la composition : le 22 août 1849, il change le thème de l'obsession de Mr Dick, un personnage secondaire du roman. Ce thème était initialement « un éléphant dans un magasin de porcelaine » et devient « la tête du roi Charles 1er », un clin d'œil au bicentenaire de l'exécution de Charles 1er ( 30 janvier 1649).
Enfin le 21 octobre 1850, Dickens appose le poont final à son manuscrit.
"David Copperfield" contient plusieurs mentions de la Bible (Dickens, David Copperfield, Folio classique, Gallimard) :
p 37 "Ce plateau avait pour soutien une Bible, car si le plateau était tombé, il aurait brisé dans sa chute la théière et toute la foule de tasses et de soucoupes groupées autour de la Bible. Contre la muraille, je remarquai quelques images coloriées dans des cadres, sujets bibliques que je ne retrouve jamais à un étalage de marchand d’estampes ou à celui d’un colporteur, sans voir apparaître tout entier l’intérieur du domicile du frère de ma bonne Peggoty.
Les plus saillantes de ces images représentaient Abraham en rouge allant sacrifier Isaac en bleu et Daniel en robe rose au milieu d'une fosse de lions verts..."
p 123 : "... il dut traduire six chapitres grecs du Nouveau Testament..."
p 151 : "j'entends la voix du pasteur, lointaine parce que nous sommes en plein air mais distincte et claire. Il cite ; "Je suis la Résurrection et la vie, dit le Seigneur"...
p 226 : le voici rodant et vagabondant, vrai Caïn avant d'avoir atteint l'âge d'homme".
Et une prière:
p 228 : 'je priai Dieu de me faire la grâce de ne plus me trouver sans abri et de ne jamais oublier ceux qui n'ont pas d'abri."