23 mars 1921. Le peintre Jean-Paul Laurens et le protestantisme
Jean-Paul Laurens (1838-1921)), Jean-Paul Laurens né le 28 mars 1838 et mort le 23 mars 1921, est l'un des derniers représentants de la peinture d'histoire, connut une grande notoriété sous la IIIe République.
Ses tableaux, dont certains connurent une large diffusion par le biais des dictionnaires et des manuels scolaires, reprennent des scènes de l'histoire : L'Excommunication de Robert le Pieux (1875).
Fervent républicain, il est férocement anticlérical, hostile à l'Eglise catholique, apostolique et romaine des 12 et 13ème siècles Jean-Paul Laurens exprima dans sa peinture, au-delà de sa passion pour l'histoire, ses convictions personnelles, fustigeant par exemple le fanatisme religieux : Jean-Paul Laurens. Avec la colère sourde d'un albigeois, fils d'une race de suppliciés", l'Inquisition est souvent attaquée dans ses œuvres comme "Les Inquisiteurs" ou "Bernard Délicieux délivrant les Emmurés de Carcassonne".
-Sixte IV et Torquemada (Bordeaux, 1882).
-Martin Luther dans le cercle de ses disciples (Berlin, 1890)
-François 1er et Marguerite de Navarre visitant l'imprimerie de Robert Estienne, 1525 (Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne, 1899)
Son activité de décorateur fut considérable. Parmi ses contributions, il faut compter le Panthéon l'Hôtel de Ville de Paris (salon Lobau) : Henri II et Anne du Bourg, séance du Parlement, 10 juin 1559 (1893)
Entre 1889 et 1903, Jean-Paul Laurens réalisa un ensemble décoratif commandé par la ville de Paris pour orner l'Hôtel de ville. Ce cycle devait illustrer les grandes figures historiques de la capitale. Le tableau Anne du Bourg apostrophant Henri II au parlement de Paris, représente la séance du 10 juin 1559 au Parlement de Paris, réunie pour établir la procédure à suivre dans les affaires de religion. Au cours de la Mercuriale, Anne du Bourg, conseiller au Parlement et calviniste, s'adresse à Henri II, prônant la modération dans sa politique de répression contre les protestants. Il sera arrêté, puis condamné comme hérétique à être pendu en place de Grève et brûlé sur un bûcher. Son procès marque l'énonciation d'un droit de résistance au pouvoir du roi.