24 décembre 1968. Frank Borman
Frank Borman, né le 14 mars 1928 dans l’Indiana, est un astronaute américain de la NASA, commandant de la mission Apollo 8 en 1968. Apollo 8 fit dix orbites autour de la Lune, préparant la mission Apollo 11, celle du premier pas sur la Lune.
C'était la première fois qu'un homme voyait directement la « face cachée » de la Lune.
Cette mission fut également l'occasion de la première célébration de Noël dans l'espace, à l'occasion de laquelle l'équipage effectua une lecture du Livre de la Genèse (Genèse 1. 1-10) qui fut diffusée à la télévisio
"In the beginning, God..."
Et une prière de Borman :
Give us, O God, the vision which can see thy love in the world in spite of human failure. Give us the faith to trust the goodness in spite of our ignorance and weakness. Give us the knowledge that we may continue to pray with understanding hearts, and show us what each one of us can do to set forth the coming of the day of universal peace. Amen.
Borman termine par,
« Et de la part de tout l'équipage d'Apollo 8, nous terminons par, bonne nuit, bonne chance, un joyeux Noël, Dieu vous bénisse tous, vous sur la bonne vieille Terre. »
Le décollage avait eu lieu le 21 décembre 1968 depuis le Kennedy Space Center en Floride. Le retour et l'amerrissage se déroula sans problèmes le 27 décembre 1968.
L'équipage était composé de Frank Borman, commandant ; Jim Lovell, pilote du module de commande et William A. Anders, pilote du module lunaire.
Francois Mauriac écrit dans son Bloc-notes daté du 29 décembre 1968 :
« En écoutant l’autre soir l’astronaute américain Borman troubler le silence éternel des espaces infinis (Pensées de Pascal, B. 206) par le récit de la Genèse, je me rappelais ce qu’avait dit plaisamment ce cosmonaute russe (Gargarine), qu’il n’avait pas rencontré Dieu dans son voyage interstellaire. Borman lui non plus ne l’a pas rencontré, mais il l’avait emmené avec lui, il avait Dieu au-dedans de lui. A quel point Dieu est lié à l’homme, au cœur de l’homme, et non à la matière aveugle et sourde, je le savais, mais, jamais, je ne l’avais senti comme en écoutant la parole de Dieu retentir pour la première fois grâce à ce héros américain dans l’espace infini. »
Source : François Mauriac, Bloc-notes, Tome V, Éditions du Seuil, p 167-168.

Timbre des Etats-Unis de 1969, commémorant l'évènement.