Il s’agit de Robert Raikes, éditeur de journaux anglais. Il visait l’éducation des enfants pauvres.
Robert Raikes (1736-1811), respectable philanthrope protestant anglais, publiciste-imprimeur de son état, cherchait à embaucher un jardinier pour prendre soin des abords de sa maison. Il se rendit à cet effet un jour dans un des faubourgs de Gloucester. Il était sorti ; en attendant son retour, il fut fort dérangé par une bande de jeunes garçons délurés qui avaient envahi la rue.

Il demanda à la femme du jardinier :
-Pourquoi ces enfants étaient si négligés et si corrompus ?
-Ah ! Monsieur », lui dit-elle, au quartier tout près d’ici se trouve une manufacture d’épingles métalliques. Les enfants qui y travaillent la semaine ne vont pas à l’école ! Vous en auriez plus pitié encore si vous étiez ici un dimanche. N’y aurait-il personne dans le voisinage qui voulut les recevoir le dimanche à l’école ?

C’est comme si une voix intérieure disait à Robert Raikes : « Essaie ! ».
Et c’est ainsi qu’il se décida à payer une femme pour instruire le dimanche ces jeunes durant leur seul jour libre. Ce fut là l’origine de l’école du dimanche.
Au commencement donc point de « vision » soudaine d’une classe d’école avec des enfants déguenillés, point de colloque, ni d’enquête de besoin... ni même de longue réunion de prière... mais une personne, un homme de cœur et d’action, un chef d’entreprise anglican sensible aux besoins de la société où il vivait, un homme prompt à imaginer un dispositif adapté au nouveau contexte.