À l’origine : la fête de Pâques
La première et seule fête chrétienne pendant deux siècles est celle de Pâques. Depuis le début de l'histoire du christianisme, la mort et la résurrection du Christ sont le centre de la foi chrétienne. C’est chaque dimanche que les premiers chrétiens célèbrent dès cette époque l’anniversaire de la victoire de Jésus sur la mort. Puis ils prennent l’habitude de la célébrer plus particulièrement une fois par an, le dimanche le plus proche de la date de la Pâque juive. C’est la fête de Pâques, la Fête des fêtes.
Au IIIème siècle, la célébration pascale s’étend aux sept semaines qui suivent Pâques et dont Pentecôte est la conclusion : fête du don du Saint-Esprit, cinquante jours après Pâques (pentekosté, en grec : cinquantaine). Peu à peu, Pâques se déploie sur trois jours (en latin triduum) pour célébrer de façon plus différenciée la Passion et la Résurrection de Jésus : du vendredi au dimanche. Par la suite, on en vient à célébrer, quarante jours après Pâques (Actes 1.3), la fête de l’Ascension.
Au IVème siècle, on songe à la préparation des fêtes pascales : par la Semaine Sainte tout d’abord, puis le dimanche des Rameaux, enfin, au VIème siècle par un temps plus long : le carême. Le mot carême vient du latin quadragesima, quarantaine, car il y a exactement 40 jours du mercredi des Cendres jusqu’au Samedi Saint, dimanches non compris. Le cycle pascal est ainsi constitué.
Puis vint Noël
C'est seulement vers le IVème siècle de notre ère que se forme le cycle de Noël, appelé ainsi parce qu’en Occident, Noël, célébré le 25 décembre, est la fête centrale de cette période. Noël est donc apparu tardivement dans l'histoire du christianisme.
Et c'est encore plus tard, aux VIème et VIIème siècles, que la période de l'Avent vient se greffer avant Noël, par analogie avec le carême. Toutefois, la préparation de l'Avent ne se fait pas de la même manière que lors du carême. Il n'y a pas de dévotion particulière mais plutôt une invitation à être attentif, vigilant, éveillé à travers les quatre dimanches qui précèdent Noël.
Le temps ordinaire
Tout ce qui n’est pas englobé dans les cycles de Pâques et de Noël est appelé Temps ordinaire c'est à dire les dimanches et les semaines se situant entre la Pentecôte et le premier dimanche de l’Avent puis entre l’Épiphanie et le mercredi des Cendres.
Et les autres fêtes
La tendance à multiplier les jours de fête continue… On fixe un jour spécial pour commémorer les différents évènements de la vie du Christ : conception, naissance, circoncision, présentation, baptême. Puis on instaure des jours destinés à honorer les archanges, les apôtres et bientôt tous ceux qui allaient devenir « les saints du calendrier ».
En premier lieu les martyrs et Marie, la mère de Jésus. À partir du VIIIème siècle, on développe le culte des saints non martyrs. Puis apparaît la fête de tous les saints, la Toussaint.
Et au XIème siècle, la fête de tous les fidèles défunts. Ensuite, à partir du Concile de Trente (1542), les fêtes de dévotion populaire se multiplient.
Les fêtes laïques
Le XXème siècle voit apparaître une série de fêtes laïques parfois calquées sur des fêtes chrétiennes.