Christ est ressuscité !
C’est l’affirmation de la foi chrétienne. A-t-on la moindre preuve pour étayer une telle allégation ? C’est l’absence même de preuve qui devient preuve(1) ! Mais cela ne nous suffit peut-être pas. Tel le Thomas moyen nous disons : « Si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets pas mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai pas »(2).
Alors Jésus se présenterait, aujourd’hui, pour nous dire : « Mets ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté. Cesse de douter et crois ! »(3) Ça serait une sacrée preuve. Mais voilà, Jésus, ce n’est pas Highlander(4). Jésus est monté au ciel après la résurrection. Tout ce qui nous reste comme « preuve », c’est un tombeau vide.
Un tombeau vide
À l’évidence, personne n’était présent au moment même de la résurrection du Christ. Il y a du monde lors de la mise au tombeau avant le sabbat, vendredi soir. Il y a du monde quand on découvre le tombeau vide le dimanche matin. Quand les femmes arrivent au tombeau, celui-ci est déjà vide : Jésus n’est déjà plus là(5). Depuis combien de temps ? Impossible de répondre.
Par contre plusieurs le verront vivant par la suite(6). Pour les premiers croyants les « apparitions » prouvent la résurrection. Mais Jésus va très vite quitter cette terre(7). Au delà du témoignage de ceux qui l’ont vu demeure la question du tombeau découvert vide.
Pas de cadavre dans le placard
L’absence du cadavre reste l’énigme centrale de la résurrection. Aujourd’hui encore la recherche de la tombe du Christ relève de la quête du Saint Graal. Plusieurs solutions ont été évoquées : Jésus n’était pas vraiment mort, son cadavre aurait été volé(8), on se serait trompé de tombe… Mais dans tous ces cas évoqués reste une question incontournable : si Jésus n’est pas ressuscité, où est passé son cadavre ?
Pour faire taire la rumeur de sa soi-disant résurrection il aurait suffi aux autorités romaines, judéennes de produire le corps de Jésus(9). Voire même de trouver un cadavre plus ou moins ressemblant et de l’exposer au vu et au su de tous. Et tout se serait arrêté là. Mais si Jésus était vraiment vivant, cela devenait totalement impossible. L’absence de corps prouve la présence du vivant.
Une vie remplie
Depuis la découverte du tombeau vide, la résurrection relève du témoignage. C’est une bonne nouvelle qui se transmet de génération en génération, à laquelle on adhère ou pas. Tout a commencé un certain dimanche matin : « Elles quittèrent le tombeau et allèrent raconter tout cela aux onze et à tous les autres disciples. Mais ceux-ci pensèrent que ce qu’elles racontaient était absurde et ils ne les crurent pas »(10).
Depuis ce matin-là le message reste le même : « Il est ressuscité » les réactions elles aussi : comment y croire ? S’il fallait une dernière preuve, ça serait celle-ci : nous sommes des millions, non seulement à le croire vivant, mais à vivre la présence du Christ au quotidien. « Heureux sont ceux qui croient sans m’avoir vu ! » dit Jésus(11). La preuve !