Ma drôle de boutique

Complet Dieu et mon travail

Une chrétienne barmaid, cela vous étonne ? C’est pourtant grâce à ce métier que Chantal exprime aujourd’hui certains des dons que Dieu lui a faits.

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Ma drôle de boutique

Poussée par un vieux rêve d’ouvrir sur l’île de Batz un lieu convivial, et poussée par les courants de la vie, j’ai repris un « bar à crêpes » pour un faire un bar à vin, salon de thé et de restauration.

Le local est modeste. Il peut accueillir 25 personnes en temps normal, un peu plus aux beaux jours grâce à la terrasse.

Ce sont les clients qui le disent : chacun a le sentiment de se retrouver « chez moi » autant que dans une caverne d’Ali Baba ou dans un salon. À côté de la cheminée bretonne, des tapisseries roumaines, des livres, des journaux, ma Bible, des sirops à l’ancienne, des grands vins, de la vaisselle chinée dans les brocantes, des objets marocains, bretons, des produits du commerce équitable, de grands thés, … j’en passe. Voilà pour le décor.

Des choix

La loi ordonne qu’il y ait un coin fumeur séparé dans ce type d’établissement. Je l’ai refusé en remplaçant les cendriers par des galets. Les non fumeurs sont ravis et les fumeurs pas trop mécontents. On m’avait dit que je perdrais mes clients. Ils sont tous revenus sans rancune.

Un jour, j’ai discrètement dit à un jeune homme en lui servant un deuxième verre « c’est le dernier », car je savais qu’il avait des problèmes avec l’alcool. Hier, il est revenu et m’a commandé un coca en me faisant un clin d’œil. Il a compris que je ne voulais pas gagner de l’argent avec ses difficultés du moment.

Il est arrivé qu’un homme complètement ivre entre dans l’établissement. Au lieu de la peur, j’ai ressenti un calme et une autorité rassurante. J’ai ouvert la porte et l’ai accompagné dehors.

Des encouragements

Au début, j’avais peur d’être jugée par ceux qui ne pourraient pas admettre qu’une chrétienne soit barmaid. J’avais moi-même autrefois milité contre l’alcool.

Je me demandais aussi si mes concitoyens pourraient accepter mes choix liés à ma foi. Était-ce la peur de perdre une image ou celle de mal faire ? Y a-t-il réellement plus de risques que dans un autre métier ?

Aujourd'hui, je comprends que Dieu m’appelle à vivre matériellement d’un don qu’il m’a fait, celui de l’hospitalité et de l’accueil. Je suis heureuse de voir que le « Bigorneau langoureux » soit devenu aussi un lieu de rencontres.

Les relations avec la concurrence de proximité sont cordiales : « Nous ne faisons pas la même chose » me disent-ils. L’ambiance avec le personnel est idéale : Amandine, Camille ou Marie apprennent avec moi la caisse, la comptabilité, les dures réalités de la petite entreprise, les vins, les thés et leur histoire. Souvent dans les rires, parfois dans les larmes.

Mais dans ce bateau à quelques mètres de l’eau, je le promets, c’est Dieu qui sera maître à bord.

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