Bien vieillir en famille

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Joëlle et Roger Eykerman ont élevé 3 enfants, dirigé des colonies de vacances et vécu une vie associative riche en activités. Ils racontent.

Nous aimons dire que nous sommes des retraités « non pratiquants ». Nous n’avons plus les mêmes forces physiques qu’avant et il nous arrive de remettre au lendemain certains travaux, mais nous sommes toujours actifs.

Nous avons la joie d’être grands-parents de six petits-enfants. Certains habitent près de chez nous. Ils ne se privent pas de nous envoyer de temps en temps un SMS : « Est-ce que je peux venir vous voir ? », « Je ne suis pas très loin, je passe vous dire bonjour. », ou bien encore « Je vous apporte une part du gâteau que je viens de faire. »

D’autres habitent un peu plus loin, mais la technologie nous permet de rester en contact. Ils nous envoient un message quand ils ont envie de passer le week-end chez nous et nous aimons les accueillir.

Vu notre âge, il nous arrive de rencontrer des soucis de santé, mais nous sommes reconnaissants de voir comment Dieu, chaque fois, renouvelle nos forces. Nous nous sentons privilégiés de tout ce que nous continuons à vivre et à faire partout où Dieu veut bien nous « utiliser ». Chaque année, nous partons quelques jours visiter un coin de notre beau pays de France.

Nous nous efforçons d’être une source d’encouragement pour nos proches tout en respectant leur vie privée. Plus que tout, nous aimons partager notre foi avec nos petits-enfants : leur offrir une Bible ou un livre chrétien, chanter et prier ensemble, discuter… Dernièrement, nous avons eu la joie d’assister au baptême des deux aînés. Arrivés à 76 et 80 ans, nous ne pouvons que dire : « MERCI SEIGNEUR ! »

« Les enfants des enfants sont la couronne des vieillards. » Proverbes 17.6

Joëlle et Roger Eykerman

Quand les rôles s’inversent

À 93 ans, ma « petite » maman vit dans sa bulle, un ailleurs fragile qu’il faut oser rejoindre. Cet été, je suis allée relayer ma fratrie dans sa garde pendant un mois. Ce qui semblait simple, vu depuis la métropole, s’est avéré plus délicat.

Maman Sur mon île, la réalité se muscle et chaque jour devient une danse délicate, faite de lumière et d’ombre mêlées. J’ai dû apprendre à m’équiper de tendresse pour répéter les mêmes gestes sans montrer la fatigue, et d’amour pour effacer les accidents du quotidien sans jugement ni dégoût. Cela m’a demandé de la patience pour répondre encore : « Oui maman, je suis bien ta fille… Non, tu n’as pas encore mangé… Sois tranquille, tu es bien chez toi. » Là, rien n’a d’importance : tout passe, tout s’efface, seul l’instant présent devient trésor !

Bien accompagner, c’est aimer sans mesure, c’est semer des étincelles de bonheur dans l’écrin des instants éphémères, mais précieux. Il n’existe ni règle ni savoir-faire ; il faut seulement être là, comme une veilleuse dans la nuit.

Nicole Théophile

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