Tous les analystes nous le disent aujourd’hui : le pouvoir réel n’est plus seulement entre les mains des politiques mais aussi entre celles des grands patrons de multinationales. Ne sont-ils pas capables, d’un seul claquement de doigts, de faire basculer quasiment n’importe quelle économie ?
Ce qui fait peur aux décideurs
Il est donc intéressant, en cette année 2024 où plus de la moitié de l’humanité va voter, de savoir comment se comportent ceux qui tiennent les manettes de ces entreprises. C’est pourquoi le Forum économique mondial de Davos a cherché à savoir ce qui effraie ou inquiète le plus ces décideurs économiques. Je croyais que la variabilité des taux d’intérêts, l’instabilité politique, les conflits armés, la dérégulation climatique ou la migration seraient les thèmes les plus évoqués. Pas du tout ! Le risque qui fait le plus trembler nos décideurs économiques est la désinformation et le rôle accélérateur que joue dans celle-ci l’intelligence artificielle (1).
Voilà qui pose question alors que nous venons de commémorer les 20 ans de Facebook.
Nous voici avertis
Nous savons que les algorithmes qui régissent tous les réseaux sociaux sont faits pour nous garder le plus longtemps possible devant nos écrans. Pour cela, ils nous abreuvent de ce qui nous intéresse, sans jamais nous contredire, que ce soit vrai ou faux. Bref, ce sont des usines à désinformation et à fake news. Leur but n’est pas de nous faire réfléchir mais de nous faire consommer. Surtout de la publicité.
Ce n’est pas pour rien que les gérants multimillionnaires des réseaux sociaux inscrivent leurs enfants dans des écoles privées, je veux dire privées d’écrans. Ils sont plusieurs à reconnaître qu’ils limitent fortement à leur progéniture l’usage des réseaux sociaux qu’ils ont eux-mêmes créés. En effet, ils veulent que leurs enfants bénéficient d’une information juste pour qu’ils soient encore libres de réfléchir et de faire leurs propres choix.
Cela devrait nous faire réfléchir quant à la façon dont nous forgeons nos opinions, que ce soit pour voter ou pour tout autre chose.
Et l’évangile dans tout ça ?
Dans le domaine spirituel, par exemple, je rencontre trop de personnes qui ne veulent pas de la religion chrétienne alors qu’elles n’ont jamais lu l’Évangile. En fait, sans le savoir, ce n’est pas le christianisme qu’elles rejettent mais une de ses caricatures ou déviances historiques. En tout état de cause, elles ne connaissent pas le véritable message du Christ. Ici comme en politique, le choix de la source d’information est primordial !
Ceci me rappelle une parole du Christ : « À celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement (2).»