Chers lecteurs,
Comme annoncé depuis quelques temps déjà, votre revue évolue et c’est dans l’élan de cette évolution que le comité de la revue Hokhma est heureux de vous présenter son nouveau site internet ainsi que son nouveau visuel de couverture ! Vous pourrez dorénavant le consulter à l’adresse : https://hokhma.org/. Outre un visuel rajeuni, vous trouverez sur le site des ressources comme les anciens numéros épuisés, mais aussi des articles plus récents. Le contenu s’enrichira au fur et à mesure, le projet étant de fournir à nos lecteurs le plus de ressources possibles, gratuites et en libre accès.
Ceci étant dit, passons au contenu du numéro que vous tenez entre les mains. Michel Siegrist, professeur à la HETPRO (en Suisse), s’est chargé de piloter un dossier spécial orienté sur le thème de la formation pratique. Voici comment il le présente :
Ces dernières décennies, il existe ou a existé un modèle dominantpour la formation. La théologie ou formation au ministère (d’ailleursestce la même chose ?) a principalement suivi ce modèle. Mgr Kallistos Ware ose poser la question de savoir dans quelle mesure la théologie comme discipline universitaire est de la théologie. Compte tenude l’évolution de la pédagogie, de la complexité des questions liéesaux ministères et l’avenir de ces derniers étant en jeu, il nous a sembléimportant de poser quelques jalons pour réfléchir à la formation théologique des pasteurs ou, dit autrement, à la formation des métiers del’Église.
Au travers des articles publiés dans ce numéro de la revue Hokhma , nous avons cherché à pro poser quelques éléments pournourir cette réflexion. Cela restera une vue impressionniste de la question à laquelle nous nous intéressons d’un point de vue pédagogique.
Le premier article posera la question du but : finalement, quelest le but professionnel de la formation ?
Ensuite, un passage par les Proverbes nous montrera en quoice livre témoigne d’une forme d’apprentissage, qui, tout compte fait,n’est pas si lointaine de ce que le socioconstructivisme a redécouvertces dernières années. Madame RamascoPaslier, philosophe, soulignera les critères nécessaires à l’apprentissage et le besoin d’accom pagnement dans un troisième article. Le texte suivant étudiera laques tion de l’évaluation : une formation, un apprentissage sans éva lua tion n’est pas très constructif, mais comment sortir de l’évaluation sanctionnante qui marque principalement la formation scolaireet estudiantine ? Enfin, un dernier point de vue tentera de montreren quoi formation sans lien avec les Églises locales n’a pas de sens.
En effet, c’est le lieu où les vocations se discernent et où les pasteursexercent leurs ministères.
En plus de ce dossier pratique, plusieurs articles viennent com pléter ce numéro 127 : Jonathan Conte nous propose de revisiter le lien entre la doctrine Trinitaire, telle qu’elle est exprimée dans les symboles, et la doctrine du Sola Scriptura en soulignant que le principe devrait toujours être de « justifier la doctrine par le texte ». Martin Hoegger, dans une perspective qui ne manque pas de faire aussi référence à la date anniversaire des 1700 ans du concile de Nicée, met en lumière un aspect souvent oublié : celui des relations entre christianisme et judaïsme exprimées par les canons du concile. Il en tire de façon utile des conclusions pour les relations interreligieuses de notre temps. Raymond Pfister, pour sa part, nous livre une étude approfondie et actuelle des interrelations entre pentecôtisme et mouvements évangéliques au sein du Protestantisme francophone.
En vous souhaitant une lecture édifiante de toutes ces diverses contributions,
Michaël de Luca,
responsable éditorial.