14 novembre 1897. Thomas W. Evans (23 décembre 1823, 14 novembre 1897).
Le quaker et dentiste américain, Thomas W. Evans a eu une vie exceptionnelle. Unanimement reconnu au point de soigner toutes les têtes couronnées européennes, à commencer par la famille impériale française. Ambassadeur de l'Empereur Napoléon III missionné aux États-Unis en pleine guerre civile (1864), comme conseiller officieux auprès du Président Lincoln et du secrétaire d'État Seward en 1864), Evans contribua à dissuader l'empereur d'intervenir en faveur du Sud dans la Guerre de Sécession, évitant ainsi une guerre mondiale. Intime de ma famille impériale qui lui faisait ses confidences amicales au point de sauver l’impératrice de la vindicte populaire (4-8 septembre 1870).
L’impératrice quitte les Tuileries le 4 septembre, à travers le Louvre. Sur la place Saint-Germain-L’auxerrois un fiacre à galeries l’attend. La portière claque. Fouette cocher ! L’impératrice se réfugie chez son dentiste, l’américain Evans. Ce jour-là un diner de vingt personnes ; l’impératrice attend dans la pièce d’à côté. A minuit départ dans une calèche à deux chevaux.
Il l’amène saine et sauve au péril de sa propre vie, à Deauville, pour embarquer vers l’Angleterre.
En route un agent de police qui maltraite un ouvrier. L’impératrice dit :
« Lâchez cet homme, je vous l’ordonne ».
Evans se touche le front pour montrer qu’elle est folle !
A Deauville un yacht anglais. Départ par une tempête effroyable (où périt le cousin des yachtsmen). Ils manquent de périr.
Le landau dans lequel Evans avait sauvé l'impératrice était exposé dans le musée de l'école dentaire, il se trouve au musée franco-américain de Blérancourt, dans l'Aisne
Evans sera chargé de l’indentification médico-légale du Prince impérial tué au cours d’une embuscade (1879). Altruiste jusqu’à léguer son immense fortune à l’Université de Pennsylvanie pour créer une école dentaire toujours pérenne de nos jours.