24 décembre. Poèmes de Noël

publié le 24 December 2021 à 01h01 par José LONCKE

POEMES DE NOËL

D'abord, quelques poèmes anonymes tirés du recueil Fêtons Noël ensemble, publié par la Croisade du Livre chrétien (épuisé).

L’essentiel, je le sais

-Je suis petit c'est bien certain,

je n'ai pas l'âge des discours

mais l’essentiel, je le sais bien

c’est d’avoir le coeur plein d’amour.

-Cet amour, Dieu nous l’a montré

en se faisant petit enfant.

Devant le crèche emmailloté

Il nous sourit si gentiment.

-Mais il vient comme un serviteur

guérir nos maux, sécher nos pleurs

bannir nos doutes et nos peurs

en portant toutes nos langueurs.

-Je suis petit, c’est bien certain,

et je ne parle pas très bien.

Mais en réponse à Son amour,

je veux Le servir tous les jours.

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L’enfant Roi

-Doux enfant tranquille
Par Joseph gardé
Te voici fragile
Aux hommes donné.

-Toi le Roi de gloire
Fils du Dieu vivant,
Dans une mangeoire
Tu dors tendrement.

-Pour que je comprenne
Ce Dieu souverain,
Il fallait qu’il prenne
Mon aspect humain.

-Même si l’étable
Voilait sa splendeur,
Il est l’Admirable,
L’unique Sauveur.

-Chantons le Messie
Aux Juifs annoncé,
Maitre de la Vie,
De l’Éternité.

-Gloire, gloire au Père
Dans les très hauts lieux.
Il ouvre à la terre
La porte des cieux.

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Comme Marie

-Tu le savais, douce Marie,

le nom précieux de ton enfant.

L’ange t’avait bien avertie

qu’il serait Fils du Dieu vivant.

-Tu le compris, douce Marie,

par Siméon le bon vieillard

que le souffrance en cette vie

percerait ton cœur comme un dard.

-Tu l’acceptas, douce Marie,

ce passionnant et dur sentier

où le disciple lutte et prie,

où Dieu veut être le premier,

-Mais tu connus, douce Marie,

ce grand bonheur sur ton chemin

d’une mission bien accomplie

qui garde en paix l’esprit humain.

-Si comme toi, douce Marie,

avec un cœur compatissant

nous suivons les pas du Messie,

nous marcherons joyeusement.

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Voici l’enfant

-Voici l’enfant nouveau-né,

aux humains il est donné,

pour détourner la colère

Du créateur de la terre.

-Lui, le petit de l’étable

Va périr comme un coupable,

Ainsi, de mon paradis,

Il aura payé le prix.

-Il s’appelle l’Eternel,

Dieu de paix, Emmanuel.

Ce doux nom couvrant nos crimes

fera trembler les abîmes.

-Est-il ta seule richesses

le bébé de la promesse ?

Pour le repos de ton cœur

En as-tu fait ton Sauveur ?

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Le prochain Noël

-La mort nous suit, la mort nous guette,

un jour elle aura notre peau.

Science, travaux, rien ne l’arrête,

il faut aller vers le tombeau.

Pour échapper à son appel

Dieu offrit son Fils à Noël.

-C’est ton droit pendant ta vie

de t’étourdir, de t’amuser.

L’accident et la maladie

peuvent tout à coup t’arrêter.

Pense au plan d’amour solennel

prévu pour toi lors de Noël.

-Tout nous échappe sur la terre,

Appuis, printemps, métier, bonheur,

même l’amitié la plus chère

peut briser un jour notre cœur.

Ton Créateur est éternel,

C’est le message de Noël.

-Ne le prends pas à la légère

ce petit enfant nouveau-né.

Un jour, IL régnera sur terre,

De son pardon qu’auras-tu fait ?

Dieu te cherche, instant solennel :

Verras-tu le prochain Noël ?

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"Le vrai visage de Noël" est un poème du Pasteur Emile Brès,

(paru dans Marc Cazalis, Poésie Protestante, Montauban, Editions E. Lormand, 1985, page 73.)

LE VRAI VISAGE DE NOEL (fragment)

 
... Il suffisait, en fait, pour un soir, d’héberger
Un pauvre voyageur et sa femme fragile.

Ainsi donc, tour à tour, furent sollicités
Un bourgeois qui flânait, une femme élégante,
Des gens pleins de cadeaux, des jeunes excités
A l’idée de passer une soirée dansante.

Tous eurent une excuse et d’autres s’étonnèrent
Que l’on puisse en public ainsi importuner ;
Certains même d’entre eux tout à coup s’indignèrent
Et lancèrent tout cru : « Vous nous enquiquinez ! »

O bourgeois désœuvrés, et vous, croyants en fête,
Qui célébrez Noël comme un amusement,
Je ne veux pas ici vous jeter à la tête
Quelque amère critique et mon dénigrement.

Qu’aurais-je fait moi-même étant à votre place,
Me serais-je montré plus généreux que vous ?
Notre cœur est parfois si déçu qu’il se lasse
Et nous fermons alors sa porte à deux verrous.

Ainsi demeurons-nous des êtres égoïstes,
Croyants de tradition, mais chrétiens au cœur dur ;
Jadis la foi créa de vrais idéalistes,
Mais nous ne sommes plus d’un métal aussi pur.

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MINUIT, CHRETIENS !

Minuit, Chrétiens ! C’est l’heure solennelle

Où l’homme Dieu descendit jusqu’à nous

Pour effacer la tache originelle

Et de son père arrêter le courroux

Le monde entier tressaille d’espérance

En cette nuit qui lui donne un sauveur

Peuple, à genoux attends ta délivrance

Noël ! Noël ! Voici le Rédempteur !

Noël ! Noël ! Voici le Rédempteur !

 

Le Rédempteur a brisé toute entrave

La terre est libre et le ciel est ouvert

Il voit un frère ou n’était qu’un esclave

L’amour unit ceux qu’enchaînait le fer

Qui lui dira notre reconnaissance ?

C’est pour nous tous qu’il naît, qu’il souffre et meurt

Peuple, debout ! chante ta délivrance

Noël ! Noël ! Chantons le Rédempteur !

Parfum du ciel (B. Maré)

Elle a comme un parfum du ciel, La nuit d’Emmanuel.

Les anges chantent, crient de joie. Qui peut croire à cela ? Le Roi est là ! Le Roi des rois !

Mages et bergers sont arrivés, Emus, émerveillés.

Il dort come un petit enfant. Mais c’est le Dieu Vivant, Immensément. Puissant, si grand.

« JE SUIS » est entré dans le temps. Quoi de plus étonnant ?

Et voici Marie qui sourit Devant le tout petit. Ici, en Lui, S’offre la vie !

« “La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire” (Jean 1. 14)

 

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L’Homme-Dieu (David M : d’après la généalogie de Matthieu 1).

Il est le fils d’Abraham, père des multitudes

Patriarche béni sous le ciel étoilé

Qui, pour rester en vie, rongé d’inquiétude

Fera dire à Sara des demi-vérités.

Il est fils de Rahab, belle comme le jour

Une prostituée qui sauvera ses hôtes

Et sera épargnée par un juste retour

Un cordon rouge sang effacera ses fautes.

Il est fils de David, le roi que Dieu chérit

Un valeureux guerrier et musicien habile

Du toit de son Palais, la chute est si facile

Bientôt naîtra un fils de la femme d’Urie.

Il est le fils de Dieu, parfaite création

D’un geste volontaire en ce jour il s’abaisse

Il est venu sur terre accomplir ses promesses

Pardonner les pécheurs de toutes les nations.

Un bébé pas comme les autres (B. Eggen)

Qui est donc ce petit bébé ?

Qu’a-t-il de si particulier ?

Pour que tous viennent l’adorer

Les mages, les anges et les bergers ?

C’est celui par qui tout existe,

C’est celui en qui tout subsiste

Il vit de toute étenrité,

Et c’est en lui que tout fut créé.

Il est le chef de la création,

Souverain sur toutes les nations,

Aucune puissance ne peut l’égaler,

En toutes choses il est le premier .

Cet enfant est le Créateur

C’est Dieu qui vient comme un Sauveur

Puissance divine, faiblesse humaine

Voilà le mystère de Noël.

En habits de lumière (Y. Prigent)

Que nos villes sont belles,

En habits de lumière

De mille étincelles

Voulant vaincre l’hiver.

Les voici décorées,

De guilandes d’argent

Aux balcons accrochées

Pour suspendre le temps !

Sera-t-il invité

Lui, l’enfant de Noël ?

Car tout est préparé

Pour l’envoyé du ciel.

Les mages l’ont cherrché

Son étoile les guidait

En quête de vérité,

Celle qu’ils attendaient.

Moi je veux l’accueillir

L’acclamer comme mon Roi

Je sais qu’il veut bénir

Mon décors c’est la foi.

S’il n’était pa venu (Y. Prigent

S’il n’était pas venu !

Que ferions-nous de nos fardeaux,

Lorsque chargés, n’en pouvant plus

Environnés de mille maux ?

S’il n’était pas venu !

Etant seul sur le chemin

Découragé et abattu,

Et redoutant le lendemain ?

S’il n’était pas venu !

Qui alors pour nous défendre ?

L’ennemi nous aurait vaincus

Capituler et puis se rendre.

S’il n’était pas venu !

Au nom de qui pour nos prières ?

Nous serions tous si dépourvus,

Pour déposer notre misère .

S’il n’était pas venu !

Face à la vie et son déclin

Et puis la mort cette inconnue !

Moment terrible de la fin.

Mais il est venu !

Gloire à Dieu ! La Bonne Nouvelle !

Nous apportant son Grand Salut

C’est le message de Noël.

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C’est Noël (Y. Prigent)

C’est la paix de Noël !

Pour régler les conflits,

Elle est bien actuelle

Pour chacun aujourd’hui.

C’est la joie de Noël !

Les parents, les amis

Une fête bien réelle

Quand tous sont réunis.

C’est l’amour de Noël !

Par la don de sa vie

Reçois-le comme tel,

Immense et infini.

C’est l’espoir de Noël !

De trouver le bonheur

C’est bien là l’essentiel,

Le besoin de nos coeurs.

« Le Père des orphelins, le défenseur des veuves, C’est Dieu dans sa sainte demeure ».

(Psaumes 68. 6)

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Noël ! Noël ! Noël !

Naissance peu ordinaire, que celle de Jésus-Christ !

On l’avait annoncé, depuis longtemps, écrit

Ensemble proclamons la venue du Messie

L’espoir va triompher, renverser l’ennemi !

Ni les rois, ni les grands ne voulaient l’accueillir

Orgueilleux qu’ils étaient, ils le feront souffir !

Et pourtant quelques mages vinrent pour le bénir

L’étoile les guidait et ils le découvrirent !

Nous sommes tous concernés par Christ et sa venue

Oh ! Croyons en sa grâce ! En lui est le salut !

Effaçant nos péchés, la dette a disparu

Lumière sur nos vies, par cet enfant Jésus !

« Je marcherai en toute liberté, car je recherche tes décrets » (Psaume 119. 45)

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Un poème anonyme : 

J’aurais aimé

Retourner dans le passé

Fouiller la vieille étable

Retrouver la mangeoire

sentir le foin, la paille,

L’odeur de la nuit

dans les rues blêmes de Bethléem

Un soir de lune, blanche et pleine.

 

J’aurais aimé

Dans la lumière étrange et belle

Entendre le chant des anges

Venus d’en haut

Et suivre les bergers

Sur les chemins de terre

Humer le parfum des bruyères

De la vigne et du figuier

Puis être saisi

Par les senteurs âcres et fortes

Des bêtes et du fumier

Dans l’écurie obscure.

 

J’aurais vu l’étoile

J’aurais marché avec les mages

L’or et l’encens entre mes mains

L’hommage à l’enfant

J’aurais vu le visage d’une maman

Qui n’en croit pas ses yeux

Et le cœur d’une maman

Qui hésite et qui doute

Qui se serre, qui se noue

Parce qu’elle pressent déjà,

Lisant en filigrane

Dans la trame du temps,

La venue d’un drame.

 

J’aurais aimé

Contempler les rides,

Les fronts plissés,

Les joues creusées

Sculptés par les années

Sur les visage d’Anne et de Siméon

.

J’aurais aimé avec eux

Déchiffrer l’histoire

Vivre l’accomplissement de la longue attente

Écrite en silence.

 

J’aurais aimé goûter la joie

J’aurais aimé toucher

Sentir, palper,

Et tenir dans mes mains

L’enfant nouveau-né…

 

Mais il ne reste rien…

Il ne reste rien que le vent n’ait emporté

Ni stèle dressée tombée du ciel

Ni mot gravé dans la pierre

Pour saisir et fixer l’insaisissable.

 

Et lui-même

L’enfant de Bethléem

L’enfant de Nazareth

Le promeneur inlassable

Le marcheur de Dieu

N’a pas écrit mot

ailleurs que sur le sable,

Quelques mots vite effacés

Par la colère et la haine.

Lui-même n’a rien laissé d’autre

Que des paroles et des gestes

dans nos fragiles mémoires.

 

Et pourtant c’est à eux

Hommes et femmes

Qu’il a confié son secret

Présence subtile et légère

Murmure et joie de Dieu.

 

Non ! Le granit et le marbre

Ne sont pas aptes

à conserver la vie,

La donner et la transmettre.

Ni l’or, ni l’argent

Pour parler du vivant.

 

J’aurais aimé…

Mais il ne reste rien.

Il a barré la route

À l’impossible retour

Vers la nostalgie et le passé.

C’est ici et maintenant

Que je dois le trouver

Dans le silence de mes nuits

Dans la brume de l’ennui

Dans la main d’un ami

Dans les rires et les pleurs

Dans les regards de tendresse

Dans le secret d’un amour

Dans le lumignon qui brille encore,

Dans la Parole vivante et partagée

Dans la foi toujours reçue, toujours demandée,

Dans l’espérance renouvelée en la promesse de Celui qui est, qui était, qui vient.

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Et pour finir, un poème venu de Genève...

La nuit ne serait jamais que nuit de Francine Carrillo 

La nuit ne serait jamais que nuit
si le cri d’un tout-petit ne l’avait désarçonnée.
Les ténèbres ne seraient jamais que ténèbres
si la lumière ne s’était risquée à les découdre.
Le malheur ne serait jamais que malheur
si un visage n’en avait partagé la lourdeur.

Noël, une mémoire qui enfante l’histoire
Une promesse ourlée à la détresse
Une parole à l’aplomb du monde
Pour ouvrir une faille
Pour éclairer la paille
Pour inciter aux semailles
Dieu en l’humain est toujours possible
pour qui accueille sa fragilité comme un berceau !

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