25 décembre. Sermons de Noël de C.H. Spurgeon

publié le 25 December 2024 à 01h01 par José LONCKE

Voici plusieurs méditation de Charles Spurgeon à propos de Noël. 

Les textes sont tirés de,

-Les rendez-vous du matin (M)

-Dans le calme du soir (S)

-Trésors de la foi (T)

-Sermons sur Noël (N)

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« Elle (la Parole) est venue chez les siens et les siens ne l’ont pas reçue » (Jean 1. 11)

Oui, Seigneur tu es un étranger toi-même dans le monde de ta propre création. L’homme t’oublie et te déshonore. Il établit de nouvelles lois et des coutumes étrangères, et il ne te connaît pas.

Lorsque ton cher Fils vint auprès des siens, ceux-ci ne le reçurent point. Il était dans le monde, et, bien que le monde ait été fait par lui, le monde ne l’a point connu. Aucun étranger n’a jamais paru aussi bizarre parmi les citoyens d’un pays que le fut ton Fils bien-aimé parmi les frères de sa mère.

Il n’est donc pas étonnant que je sois inconnu et étranger ici-bas, moi, en qui vibre la vie de Jésus. Mon langage semble être une langue barbare à ces Babyloniens parmi lesquels j’habite. Ils regardent avec étonnement ma manière de vivre, et mes actions les surprennent.

Mais ma situation me procure un réconfort en ce que je suis étranger avec toi. Tu souffres, et tu marches avec moi vers la sainte cité.

M

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« Voici la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (Esaïe 7. 14)

Remarquons sa miraculeuse conception. Le fait qu’une vierge conçoive et mettre au monde un fils était une chose inconnue auparavant et qui ne s’est pas répétée depuis.

Ne manquez pas non plus de remarquer la modestie des ses parents. Sa mère occupait une humble position et son fiancé ne la surpassait pas de beaucoup. Et quelle pauvre demeure que celle où le Roi nouveau-né vit le jour !

Ce mot glorieux d’Emmanuel signifie, premièrement, que Dieu en Christ est avec nous dans une association très étroite. La particule grecque utilisée ici est très forte et exprime la forme la plus forte de « avec ». Il ne s’agit pas simplement de « en compagnie de » comme le signifierait un autre mot grec, mais de « avec », « ensemble avec » et « partageant avec ». Cette préposition est un lien étroit, un lien solide, impliquant, sinon affirmant, une communion étroite. Dieu est particulièrement et étroitement « avec nous.

Emmanuel, Dieu avec nous dans notre nature et notre chagrin, dans notre labeur et notre châtiment, dans notre sépulture. Il est avec nous maintenant, ou plutôt, nous sommes avec lui dans sa résurrection et son ascension, dans son triomphe et la splendeur de son retour.

M

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« Elle l‘emmaillota et le coucha dans une crèche » (Luc 2. 8)

Le Christ déposé dans la crèche pour faire ressortir les vérités suivantes :

-Pour montrer son humiliation. Aurait-il été convenable que l’homme qui devait mourir sans vêtement sur la croix soit vêtu de pourpre à sa naissance ? N’aurait-il pas été inapproprié que le Rédempteur qui devait être inhumé dans un tombeau emprunté soit né ailleurs que dans l’étable la plus humble et logé ailleurs que de la manière la plus ignoble ?

-Il a été déclaré roi des pauvres. Il sera l’ami du pauvre, le monarque du peuple. Selon les paroles de notre roi-berger, il jugera les pauvres du peuple. Il sauvera les enfants des nécessiteux.

-Par cet événement, il a invité les plus humbles à venir à lui. Nous pouvons trembler à l’idée d’approcher d’un trône, mais nous ne pouvons pas craindre d’approcher d’une crèche !

-Dans la mangeoire, les bêtes étaient nourries pour montrer que des hommes semblables à des bêtes peuvent venir à Lui et vivre.

N

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« Je fléchis les genoux devant le Père… afin qu’il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans votre être intérieur, que le Christ habite dans vos cœurs par la foi... » (Ephésiens 3. 14, 16)

Alors que nous pensons à la naissance du Sauveur, nous aspirons à une nouvelle naissance du Sauveur dans nos cœurs, afin que nous puissions être renouvelés dans l’esprit de notre intelligence, afin que nous puissions à nouveau aller au Bethléem de notre nativité spirituelle et refaire nos premières œuvres, retrouver notre premier amour et nous réjouir avec Jésus, comme nous l’avons fait aux jours saints, heureux et célestes du début de notre vie spirituelle.

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« Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur. » (Luc 1. 46-47)

Observez ce matin la joie sacrée de Marie afin de l’imiter. Noël est une période où tous les hommes s’attendent à ce que nous soyons joyeux. Nous nous saluons les uns les autres avec le vœu de passer un « joyeux Noël ».

Les mots « joyeux Noël » évoquent la joie de l’enfance, les vieux chants, le carillon des cloches à minuit, le houx et la bûche. Ces réjouissances je les aime pour leur place dans la plus touchante de toutes les paraboles, où il est écrit que, lorsque le fils prodigue perdu depuis longtemps revint sain et sauf auprès de son père, « ils commencèrent à se réjouir » (Luc 15. 24).

Noël est la période où l’on s’attend à ce que nous soyons heureux. Et le désir de mon cœur est que, dans le sens le plus élevé et le meilleur, vous qui êtes croyants, puissiez être « joyeux ».

Le cœur de Marie était joyeux. Mais ce qui caractérisait sa joie, c’était une sainte gaieté, c’était une joie sacrée dans toute sa splendeur. Ce n’était pas une gaieté comme celle dont les mondains se réjouissent (à Noël), mais une gaieté comme celle dont les anges se réjouissent autour du trône, où ils chantent. De tels cœurs joyeux goûtent un festin continuel.

Je veux que vous possédiez aujourd’hui et demain, oui, chaque jour, la félicité de Marie, afin que vous puissiez non seulement lire ses paroles, mais vous les approprier, en expérimentant toujours leur signification :« Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur».

N

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« Tu lui donnera le nom de Jésus » (Matthieu 1. 21)

Il est un nom plus doux que tout autre à l’oreille du croyant, c’est celui de Jésus.

Jésus ! Ce nom fait chanter le ciel tout entier. Jésus ! La vie de toutes nos joies. S’il est un nom plus charmant et plus précieux que tout, c’est celui-là !

Il se tisse dans la fibre et la trame même de tout notre chant. Plus d’un cantique débute par ce nom, et presque aucun de ceux qui renferment quelque valeur ne se termine sans le prononcer .

Ce nom est la somme de tous nos délices, la musique qui s’écoule des cloches célestes. C’est un chant en un mot, un océan qui s’offre, concentré en une goutte, à la compréhension. C’est un oratorio inégalable à deux syllabes, l’apogée de tous les alléluias de l’éternité en cinq lettres.

M

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« L’ange leur dit : Soyez sans crainte, car je vous annonce la Bonne Nouvelle d’une grande joie qui sera pour tout le peuple : aujourd’hui dans la ville de David il vous est né un Sauveur, qui est le Christ le Seigneur » (Luc 2. 10-11)

Nous osons affirmer que, s’il y est un jour dans l’année dont nous pouvons être à peu près sûrs que ce n’est pas le jour où le Sauveur est né, c’est bien le 25 décembre. Sans tenir compte du jour, rendons néanmoins grâces à Dieu pour le don de son Fils bien-aimé.

N’allez pas à la synagogue des hypocrites au visage longiligne pour entendre le ministre qui prêche avec un accent nasillard, avec le malheur sur son visage, tout en vous disant que Dieu a de la bienveillance envers les hommes. Je sais que vous ne croirez pas ce qu’il dit, car il ne prêche pas avec la joie sur son visage. Il vous annonce la Bonne Nouvelle avec un grognement, et il est peu probable que vous la receviez.

Mais allez directement dans la plaine où les bergers de Bethléem se sont assis la nuit, et lorsque vous entendrez les anges chanter l’Evangile, par la grâce de Dieu sur vous, vous ne pourrez vous empêcher de croire qu’ils ressentent manifestement la valeur de l’annonce.

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« Gloire à Dieu dans les lieux très hauts et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! (bienveillance parmi les hommes)» (Luc 2. 14)

Je souhaite que quiconque fêtera Noël cette année le fasse à la manière des anges.

Nous voulons imiter les anges dans les cieux qui donnèrent gloire à Dieu. Leurs cantiques parlaient de la paix sur la terre parmi les hommes. Efforçons-nous de faire et d’annoncer la paix parmi les hommes en cette période de Noël.

N’essayez pas de célébrer Noël sans bienveillance envers les hommes.

Que Dieu vous donne la paix avec vous-mêmes ; qu’il vous donne la bienveillance envers tous vos amis, vos ennemis et vos voisins. Et qu’il vous donne la grâce de rendre gloire à Dieu au plus haut des cieux.

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« Tous ceux qui les entendirent furent dans l’étonnement ce ce que leur disaient les bergers » (Luc 2. 18)

Nous ne devons jamais cesser de nous étonner devant les grandes merveilles de notre Dieu .Un saint étonnement vous conduira à une adoration emplie de gratitude et à une reconnaissance du cœur. Il vous poussera à veiller pieusement sur vous-mêmes. Vous serez poussé aussi vers une glorieuse espérance.

Il se peut que vous puissiez à peine imiter les bergers qui déclarèrent ce qu’ils avaient vu et entendu. Mais vous pouvez tout au moins vous joindre à la foule des adorateurs qui entourent le trône, dans l’étonnement face à ce que Dieu a fait.

S

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Ce sera un joyeux Noël si Dieu est avec vous ! Si nous pensons à l’anniversaire du Christ. C’est pourquoi, « Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de perfidie et de méchanceté, mais avec le levain de la sincérité et de la vérité » (1 Corinthiens 5.8).

Ne faites pas la fête comme si vous vouliez célébrer la fête de Bacchus, comme si vous adoriez une divinité païenne. Festoyez, chrétiens, festoyez ! Vous avez le droit de festoyer. Allez demain à « la salle des fêtes ! » Célébrez la naissance de votre Sauveur. N’ayez pas honte d’être heureux, vous avez le droit d’être heureux. Salomon dit : « Va, mange ton pain avec joie, et bois ton vin d’un cœur content, car Dieu a agréé tes œuvres. Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs et que le parfum ne manque pas sur ta tête. » (Ecclésiaste 9. 7-8)

Rappelez-vous que votre Maître mangeait du beurre et du miel. Allez, réjouissez-vous, mais, dans vos festins, pensez à l'Homme de Bethléem, laissez-lui une place dans vos cœurs, donnez-lui gloire. Pensez à la vierge qui l'a conçu, mais pensez surtout à l'Homme qui est né, à l'Enfant qui est donné ! Je termine en disant encore : « UN JOYEUX NOËL À VOUS TOUS ! »

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« Ce Jésus qui a été enlevé d’avec vous dans le ciel en reviendra de la même manière que vous l’y avez vu monter » (Actes 1. 11)

Plusieurs en ce jour célèbrent la naissance de notre Sauveur. Tournons aussi nos pensées vers la promesse de sa seconde venue, qui est aussi sûre que la première, et un gage pour nous de la certitude de son retour. Venu d’abord pour souffrir, il ne tardera pas à venir pour régner.

Telle est notre glorieuse espérance, car nous partagerons sa joie. Aujourd’hui nous nous trouvons sous le même voile et sous la même humiliation qu’il a vécu autrefois ici-bas. Mais quand il viendra, ce sera le jour de notre manifestation, en même temps que ce sera celui de son avènement.

Les saints revivront au jour où il apparaitra. Ceux qui auront été calomniés et méprisés brilleront à cette heure comme le soleil dans le royaume de son Père. Les siens paraitront alors comme rois et sacrificateurs.

Oh ! Que le Seigneur vienne ! Voici, il vient bientôt. Il est en chemin et approche rapidement. Que le bruit de ses pas soit comme une musique à nos cœurs ! Cloches de l’espérance, ébranlez-vous et sonnez joyeusement, car voici notre Maître. !

T

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