"QUI ME FERA TROUVER QUELQU'UN QUI M'ECOUTE ?" (Jb 31.35)
L'appel est sans équivoque. Dans ce lieu de nuit qui tout à coup l'environne, Job trouvera-t-il quelqu'un pour l'écouter ? Existe-t-il quelque part celui qui réellement l'entendra ? Qui le lui indiquera ?
"Les jours de la souffrance m'ont saisi..., a-t-il pu partager.
La douleur qui me ronge ne me donne aucun repos.
Par la violence du mal, mon vêtement perd sa forme,
il se colle à mon corps comme une tunique...
Mes entrailles tourbillonnent sans relâche...
Ma peau noircit et tombe, mes os brûlent et se dessèchent.
Ma harpe n'est plus qu'un instrument de deuil,
et mon chalumeau ne peut que rendre des sons plaintifs."
(Jb 30.16, 18 ; 27.30-31)
Or, depuis de nombreux jours, celui qui supplie ainsi est entouré d'amis venus tout exprès l'accompagner dans son épreuve. Il a pu longuement leur parler, et eux-mêmes lui ont abondamment répondu. Pourtant au terme, il interroge : "Qui me fera trouver quelqu'un qui m'écoute ?" ... Malgré leur présence généreuse, les visiteurs n'ont pas été une oreille attentive pour leur ami. Malgré toutes les paroles échangées, celui-ci est demeuré seul dans sa souffrance et insatisfait dans ses attentes.
Sans viser ici à une étude du livre si attachant de Job, nous laisserons résonner en nous-mêmes quelques-unes des phrases bouleversantes que celui-ci s'est permis d'adresser à ceux qui l'ont visité.
"VOUS ÊTES COMME SI VOUS N'EXISTIEZ PAS" (Jb 6.21a)
Le reproche est d'une densité quasi insupportable : la présence a été tout à fait similaire de l'absence. Un "comme si" s'est installé, semblable à l'inexistence. Ceux qui se sont déplacés en toute libéralité de temps et d'amitié "pour plaindre et consoler leur ami" (Jb 2.11) s'entendent dire qu'ils n'ont nullement su le rejoindre. Lui qui leur a livré son cri de douleur et de révolte, et par là-même leur a partagé le plus profond de son existence, a eu le sentiment de ne rien recevoir en échange : aucun écho authentique, seule cette impression étrange de les percevoir, malgré leur présence, comme "n'existant pas". Un dialogue réel ne s'est pas instauré. Des existences se sont côtoyées, mais non rencontrées.
"VOUS VOYEZ MON ANGOISSE ET VOUS EN AVEZ HORREUR" (Jb 6.21b)
Dans cette "non-existence", dans ce vide relationnel constamment comblé par de multiples paroles, le plus souvent normatives, il est clair que l'angoisse ne peut trouver une place. Elle ne peut être ni entendue, ni reçue, mais en effet que "faire horreur"...
La question demeure pourtant. Pour l’ami, pour le visiteur, pour l’aumônier comment apprendre à la regarder ? Comment ne pas détourner la tête et le cœur quand celui qu’on aime, encore prostré et commençant à prendre conscience du contour de son épreuve, revient à lui en vous balbutiant du regard ou par quelque murmure : ''POURQUOI ? Que m'arrive-t-il ? Qu'ai-Je donc fait au Bon Dieu pour souffrir ainsi ? Pourquoi moi au milieu de tant d'autres ? Pourquoi en ce temps de ma vie ? Pourquoi ne suis-je pas plutôt mort dès le sein de ma mère ?"... (cf. Jb 3.11 et 10.18). Oui, comment recevoir ce POURQUOI infini de l'homme terrassé par le malheur ? Comment ne pas être à son tour saisi de peur et d'anxiété devant l'angoisse de celui qui ne maîtrise plus son être et qui, brusquement dépendant, se voit envahi de terreurs diverses, et appréhende la venue de chaque nuit ?
"VOUS ÊTES TOUS DES MÉDECINS DE NÉANT. QUE N'AVEZ-VOUS GARDÉ LE SILENCE ?" (Jb 13.46-5a)
Il tombe implacable, le verdict sinistre. Ses accompagnateurs sont tous des "médecins de néant", des paroliers de RIEN... Leurs discours ont succédé aux discours. Ils ont exhorté, conseillé, sans cesse asséné leur propre lecture des événements selon une grille de valeurs très personnelle et subjective. Ils ont répandu un flot de paroles vaines, au goût de terre, des paroles qui n'appellent pas la vie et ne portent pas la guérison, mais au contraire enferment, culpabilisent, évaluent, comparent, mènent à l'inexistant, jusqu'à réduire le Dieu Vivant Lui-Même à une puissance qui se servirait du mal pour fustiger ses créatures.
"DONNEZ-MOI SEULEMENT CETTE CONSOLATION. LAISSEZ-MOI PARLER, JE VOUS PRIE" (Jb 21.2b-3a)
Quoi de plus simple apparemment que de laisser parler celui qui vient vers vous pour être écouté ? Quoi de plus naturel que d'essayer de pressentir ses besoins, ce qu'il veut confier de ce qu'il vit et désire partager ?
Et voici que les rôles étrangement se sont inversés : c'est l'ami qui supplie de pouvoir parler ; c'est le visité qui demande pour un instant "la consolation" de prendre la parole, même si ensuite l'on se moque à nouveau de ses propos. (Jb 21.3b).
Les clés qui sous-tendent ces dialogues sont décidément bien faussées. Malgré l'évidente bonne volonté, la communication ne s'est pas établie. Un parallélisme s'est mis en place, et l'on assiste impuissant à des monologues successifs où chacun, visiteurs et visité, poursuit sa seule pensée. Ce triste constat est, me semble-t-il, à recevoir en son entier, avec toutes les interrogations et les exemples vécus qu'il suscite en nous. Il va alors, dans un deuxième temps, nous permettre de chercher avec loyauté quelques-uns des points de repère qui puissent nous faire déboucher dans la lumière d'une vraie relation.
Avant d'aborder cette recherche, centrons-nous quelques instants sur l'autre relation que vit Job durant son temps de souffrance : sa relation avec DIEU. Elle se révèle toute différente de celle établie avec ses amis, très réelle et vivante.
"LES AMIS SE JOUENT DE MOI. C'EST DIEU QUE J'IMPLORE " (Jb 16.20)
Du fond de sa souffrance, dans sa solitude, c’est vers Dieu que Job se tourne, un Dieu qu’il se sent libre d’implorer tel qu’il est, jusqu’avec ses larmes, ses maladresses, ses révoltes, le cri de sa douleur, ses questions, son amertume même. Pour lui, ce Dieu, quoi qu'il arrive, demeure LE VIVANT, demeure LE PRÉSENT. Bien que lui refusant apparemment justice (Jb 27.2) et s'avérant invisible lorsqu'il quête sa présence à l'orient, à l'occident, au nord et au midi (Jb 23.8-10), il est le Dieu qui sait toujours exactement sur quelle voie, lui Job, se tient.
"JE PARLERAI DANS L'ANGOISSE DE MON CŒUR. JE ME PLAINDRAI DANS L'AMERTUME DE MON ÂME" (Jb 7.11)
Lui, ce Dieu étonnamment VIVANT et PRÉSENT va recevoir ainsi son angoisse. À Lui elle ne fera pas horreur. Jusque dans cette vérité humaine-là, la relation se poursuit sans rupture aucune. Le priant se montre à son Dieu totalement à découvert, dans sa complète faiblesse et pauvreté, jusque dans sa désolation et son aigreur. Cerné par l'angoisse, plongé dans l'affliction, il ne cesse pas de s'adresser à lui, osant se plaindre comme l'ami à son ami, lui dévoilant ses sentiments, même les plus médiocres, sans rien dissimuler de sa misère.
"JE VEUX PLAIDER MA CAUSE DEVANT DIEU" (Jb 13.3b)
Dans cette relation de liberté et dénuée de peur, Job va plaider sa cause : "Je dis à Dieu : Ne me condamne pas, Fais-mol savoir pourquoi Tu me prends à partie ! Te parait-il bien de maltraiter, de repousser l'ouvrage de Tes mains ?" (Jb 10.2).
Nous n'aurons jamais épuisé de méditer la grandeur de cette relation entre la créature et son Créateur, la beauté de la confiance que donnent la connaissance et l'amour authentique, la force vivifiante émanant d'une vraie liberté, qui va conduire au jaillissement de la proclamation de foi finale de l'enfant de Dieu éprouvé : "JE RECONNAIS QUE TU PEUX TOUT... Maintenant mon œil t'a vu. C'est pourquoi je me condamne et me repens" (Jb 42.2-6).
Car même s'il est des instants de doute, si "Dieu a tout à coup brisé son courage et l'a empli d'effroi" (Jb 23.16), ce Dieu-là est un Dieu qui peut tout entendre.
À Lui, tout - y compris les interrogations humaines laissées sans réponse - tout peut être demandé, intercédé, supplié, pleuré, dans la prière :
"Oh, qui me fera trouver quelqu'un qui m'écoute ?
Que le Tout-Puissant me réponde !"
ALORS...
Alors, si "ÉCOUTER QUELQU'UN" voulait dire prendre réellement en soi quelques-uns des reproches de Job en faisant simplement la démarche de les déposer dans la lumière de sa relation avec Dieu, si libre et vivante ? Si cela voulait dire habiter vraiment sa propre existence pour entrer dans une vérité existentielle avec son frère ? Si cela signifiait de tenter d'accueillir sans crainte son angoisse et d'apprendre à le laisser parler dans ce qu'il souhaite exprimer de lui-même ? Peut-être alors serait-on sur la route de devenir médecin de vie et non plus de néant ? Peut-être un chemin s'ouvre-t-il sous nos pas, encore inconnu et tout à découvrir, ou déjà défriché et seulement à aplanir avec patience ?
Pour "EXISTER", n'y a-t-il pas à avoir déjà en soi-même décidé de quitter les pays multiples des ombres pour laisser place à la Vie ?
Pour entendre et "ACCUEILLIR L'ANGOISSE", n'y a-t-il pas à l'avoir déjà quelque peu traversée et sans violence apprivoisée ?
Pour "LAISSER PARLER" celui qui accepte de livrer sa vérité, n'y a-t-il pas à avoir renoncé à ses paroles inutiles et superficielles et s'être vraiment rendu disponible à l'écoute ?
LAISSER PARLER - SE METTRE SOl-MÊME A L'ÉCOLE DE L'ÉCOUTE
"Tu réveilles, Seigneur, Tu réveilles chaque matin mon oreille afin que j'écoute, comme écoute un disciple. Tu m'as, Seigneur, ouvert l'oreille et je n'ai pu te résister" (Es 50.4-5).
L'attitude fondamentale du croyant, ne serait-ce pas l'écoute ? Depuis le "Shema Israël" de l'Ancien Testament jusqu'au "Celui-ci est mon Fils bien-aimé : Écoutez-le" de l'Évangile, la foi biblique est la foi de l'écoute, écoute de la Parole de Dieu dans l'histoire, Parole annoncée par la Loi et les Prophètes, Parole qui s'est faite chair en Jésus-Christ, Parole proclamée par les apôtres à toute créature. Écouter est donc la condition essentielle du disciple : "l'écoute - obéissance à la Parole, à la volonté de Dieu" est un passage obligé pour mûrir, grandir, marcher à la suite du Christ.
Cette écoute, nous avons à la vivre, à apprendre à la mettre en pratique à l'égard de nos frères. Apprendre à faire de l'espace en nous-mêmes pour entendre l'autre, mieux l'écouter. S'exercer à reformuler en soi-même, ou à la personne elle-même ce qui vient d'être dit pour faire grandir notre qualité d'écoute afin qu'elle devienne de plus en plus "active", attentive, au service de celui qui me parle.
"ÉCOUTER" QUI ? POURQUOI ? COMMENT ?
Ces trois questions simples sont fort importantes.
Écouter sa sœur, son frère, fraternellement, amicalement, c'est tout autre que d'écouter quelqu'un qui attend de nous ce que l'on appelle de plus en plus "un accompagnement".
Entendre, clarifier le mieux possible "la demande" va permettre de l'accueillir, de la refléter, pour qu'elle s'exprime au fil des rencontres de plus en plus justement.
Écouter les attentes de son interlocuteur est aussi très important - une attente peut en cacher une autre, plus essentielle - mais ces attentes ne sont pas les nôtres. Laissons à celui qui parle sa responsabilité propre et peut-être, au temps juste pour lui, la faculté qu'il y réponde par lui-même.
Écouter ses peurs, ses résistances, son approche du réel, ses émotions, mais en respectant la distance qui existe entre lui et moi, distance bénéfique pour le chemin propre de celui qui est écouté.
Pour tout homme, habiter sa parole authentiquement en coïncidence avec soi-même est un apprentissage et une quête jamais achevés. Il faut renoncer à remplir l'espace de la relation, et sûrement ne pas craindre de découvrir la richesse et la complémentarité indispensable qu'est le silence à la parole : le silence permet de chercher en soi la parole émanant vraiment d'une vérité ; il laisse le temps au cœur et à l'intelligence de recevoir ce qui vient d'être dit d'important ou de précieux.
DE LA NON-EXISTENCE À L’EXISTENCE
Par la bouche de son prophète Jérémie, ainsi parle le Dieu Vivant : "Placez-vous sur les chemins, regardez et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie : MARCHEZ-Y et vous trouverez le repos de vos âmes" (Jr 6.16).
Cette "bonne voie" ne serait-elle pas la marche vers la découverte de la Vie véritable, jusque déjà l'établissement en soi de cette extraordinaire conviction que chaque instant de vie est si étonnamment précieux qu'il n'est plus possible de ne pas le vivre pleinement, de ne pas l'accueillir entièrement, de ne pas lui réserver tout le SOIN auquel il a droit ? Ce seuil franchi, il n'est plus envisageable de rester comme "hors de soi-même" ; indifférent, à distance ou en parallélisme avec l'événement qui se vit. Dans toute rencontre va s'incarner le choix qu'ÊTRE LÀ signifie réellement une PRÉSENCE qui prend le risque d'EXISTER, et par là-même mystérieusement d'appeler l'autre à l'existence. Un dialogue peut alors naître dans sa beauté mais aussi dans la vulnérabilité et la fragilité d'une naissance ; car il faudra accepter l’œuvre nécessaire de la progressive connaissance ; il faudra accepter le travail du temps pour que peu à peu l'absence devienne vraie présence, la confusion fasse place à la distinction et se mette en ordre et harmonie, pour que la différence se mue en proximité, en capacité de rejoindre, d'estimer, de peu à peu réellement aimer.
Comme l'a exprimé Simone Weil de multiples manières, l'homme vit des situations qui sont "une entrée dans la misère". Exister auprès de celui qui est touché, ne serait-ce pas d'abord communier à cette "part de misère" qui lui est tout à coup impartie, et dans un acte humble et communiel lui aussi, tenter de rejoindre au profond de soi sa propre part de souffrance humaine pour participer avec le plus de vérité possible à la sienne ?
Ne serait-ce pas, mettre ses forces vives aux côtés de l'autre pour s'engager de toute façon avec lui dans sa lutte de Vie, mettant à son service toute initiative, suggestion, proposition porteuses de Vie ? "La volonté de mon Père, disait le Christ, c'est que chacun ait la vie" (Jn 6.40).
En perspective chrétienne, se laissant habiter de la mémoire de son baptême en la mort et la résurrection du Fils de Dieu, l'accompagnateur - autant de fois qu'il lui sera nécessaire en un seul jour - se réorientera vers la vie résurrectionnelle du Christ pour recevoir de lui, de Son Père et de l'Esprit cette Vie véritable afin d'en témoigner, de s'en laisser inspirer et vivifier.
Cette dynamique, à chaque fois qu'il est possible, peut se vivre en lien avec d'autres ; essayer d'être un relais attentif pour jeter des "ponts suspendus" capables de relier la solitude de celui qui souffre à sa propre part d'humanité, dont ses proches, ses amis, ses collègues font partie intégrante...
TRAVERSER L'ANGOISSE
Y a-t-il sur notre terre quelqu'un qui puisse affirmer qu'il n'a jamais connu l'angoisse ?
Mais qui peut dire qu'il l'a traversée jusqu'à recevoir la Paix ? Qui peut dire qu'il ne lui a pas tourné le dos en la laissant endormie au fond de soi sans plus y toucher, mais a appris peu à peu à la regarder pour démasquer son visage et oser la nommer ?
Il est libérateur d'arriver à formuler ses peurs, à dire en mots, même très maladroits, ce qui n'est encore qu'obscurité et douleur, panique, mélange, tohu-bohu...
Être là pour aider à clarifier, à nommer, à chercher le juste chemin, à se faire réellement l'hôte de celui qu'on reçoit. Pour participer à ce labeur, celui qui écoute doit avoir lui-même traversé ses propres anxiétés pour entendre, avec une réelle attention et sans trop de parasites personnels, celles de son frère, de sa sœur, et lui permettre sans crainte de formuler ses difficultés s'il y est conduit, s'il a choisi de le vouloir.
Il est possible qu'une parole de ce type soit de l'ordre d'un "aveu", d'une confession qui appelle l'absolution sur ce qui a été ainsi libéré, délié dans l’être profond afin que des énergies nouvelles soient redonnées, fondées dans la miséricorde de Dieu et la présence de la communauté fraternelle.
"L’ÂME DES BLESSÉS JETTE DES CRIS" (Jb 24.12b)
OU UNE ÉCOUTE ENCORE PLUS FINE...
Elle avait 70 ans environ, hospitalisée dans un service de géronto-psychiatrie. Son nom de famille par euphonie évoquait un nom de serpent, et sans autre façon, chacun la nommait toujours ainsi. Couchée régulièrement sur le paillasson où tous s'essuyaient les pieds, personne ne pensait à traiter autrement cette pauvre chose humaine.
Mais un jour, une jeune stagiaire infirmière s'agenouilla près d'elle, l'a prise dans ses bras, l'a longuement regardée sans dire aucun mot, et tout doucement, avec une très grande délicatesse, l'a relevée. Le lendemain, les jours suivants, la jeune fille renouvela ces mêmes gestes avec une tendresse tellement communicative jointe à une ferme tranquillité. Un matin, presque comme un secret, elle l'appela par son nom, mais en le précédant avec un infini respect de "Madame..." Et le miracle se fit : cette femme progressivement renonça à s'étendre sur le paillasson et choisit elle-même son fauteuil pour s'asseoir.
Voici que son existence était déjà comme morte, sans plus même jeter de cris audibles à l'oreille humaine. Plus personne ne remarquait son angoisse devenue presque institutionnelle. Mais un être merveilleusement attentif et présent sut la sortir peu à peu du sommeil pour la rendre à sa dignité et la réveiller à la vie !
Merveilleuse page d'Évangile qui nous envoie sur nos routes, pour que surgissent, là où nous sommes, devant nos yeux parfois incrédules, de telles rencontres de vie.