Dans son Sermon sur la Montagne(1), Jésus met en garde contre les prières hypocrites ou les prières répétitives et rituelles. A la place, il encourage à une prière simple mais directe, le Notre Père. Pour nous aussi, le risque d’une prière vide de sens ou faite pour les apparences semble contraire à l’intention même de la prière. D’ailleurs, dans le passage cité, Jésus rappelle que Dieu, notre Père, connaît toutes choses, et notamment nos besoins – avant même que nous les lui demandions (verset 8). Ce serait donc ridicule de prier en lui « mentant » ! La prière n’est pas une information que l’on pourrait manipuler, c’est une façon de communiquer avec le Dieu qui nous aime et avec qui nous sommes en relation.
Si notre prière est vraiment destinée à Dieu, alors la sincérité est un critère incontournable. Or, dans les pratiques actuelles, certains lisent des prières déjà écrites, les leurs ou celles d’autrui, parfois même des psaumes ou le Notre Père, quand d’autres improvisent pendant le temps de prière, en trouvant spontanément les mots qui leur conviennent. Est-il préférable de prier d’une manière ou d’une autre ? Une forme serait-elle plus sincère, ou plus appropriée que l’autre ?
Comment garantir la sincérité, l’authenticité, quand nous parlons à Dieu ? Certains ...