Autrefois, j’espérais travailler pour gagner beaucoup d’argent et voyager. Ma rencontre avec Jésus a tout changé : quand j’ai entendu parler du travail formidable du Logos Hope, je me suis vite porté volontaire pour embarquer comme cuisinier. Pendant deux années, j’ai visité 20 pays et 34 ports en Asie, Afrique et Europe.
Régulièrement, des équipiers du bateau partaient en éclaireurs dans les campagnes les plus éloignées pour préparer nos visites dans les hôpitaux, prisons, écoles… Nous invitions aussi les gens à venir sur le bateau pour des spectacles ou pour recevoir nos livres.
Quelques souvenirs m’ont particulièrement marqué.
Aux Philippines
Lorsque nous avons accosté, des enfants nous attendaient sur le quai. Ils nous ont sauté dans les bras. L’un d’eux m’a rappelé tout particulièrement mon neveu. Je supportais mal son extrême pauvreté et me demandais : « Pourquoi est-il né ici et pas ailleurs ? »
Selon notre habitude, nous avons invité enfants et adultes à monter sur le bateau. À défaut de toujours pouvoir leur apporter la nourriture et l’aide matérielle suffisantes, nous souhaitions surtout partager avec eux la connaissance. C’est bien peu, mais c’est aussi beaucoup pour eux.
À Taïwan
Nous étions partis dans les terres avec une petite équipe pour « trois jours de foi » en immersion totale sans moyens. Nous allions ainsi dépendre de ce qui se trouverait devant nous. Inutile de vous dire que nous avons prié ! Dieu a répondu au-delà de nos attentes. En effet, un jeune en scooter a surgi soudain sur notre chemin désert. Il nous a demandé de quoi nous avions besoin. Quelle joie ! Il nous a conduits dans une Église qui nous a pris en charge pendant les trois jours. Nous avons pu ainsi servir, aider et annoncer l’Évangile! Nos hôtes avaient demandé à Dieu de leur donner un moyen de servir !
À Madagascar
Je me souviendrai toujours de ces femmes en train de casser des cailloux le matin pour en faire du sable. Lorsque je suis repassé le soir, elles étaient toujours là. J’ai alors compris pourquoi certaines sont prêtes à vendre leur corps pour fuir cette vie si misérable.
Ce n’est pas terminé
C’est sans doute ce qui m’a poussé à m’engager dans l’association Ethnos en Afrique du Sud. Nous y avons rénové un café pour apprendre la cuisine aux prostituées qui souhaitent quitter cette vie.