Notre société refuse toute forme de souffrance ou de douleur, physique ou psychique. D’où la surconsommation de médicaments, d’antidépresseurs en particulier. Il est vrai qu’en un siècle où la médecine a fait tant de progrès, on ne supporte plus d’être malade, la guérison est de plus en plus une exigence !
Cependant, nous sommes sans cesse ramenés à la dure et tragique réalité de la condition humaine : il faut beaucoup de temps pour trouver un traitement ou un vaccin et il y a tant de maladies diverses.
Dans la Bible, qui est loin d’être masochiste, la maladie, la douleur, la souffrance, ne sont pas des biens. Dieu a créé l’homme pour le bonheur. Donc, tout ce qui peut venir troubler ou gâcher cette intention profonde du créateur est un mal.
La maladie : toujours un mal
Pour la Bible en effet, la maladie et la souffrance qui lui est associée font partie de ce cortège du mal qui accompagne l’irruption du péché dans le monde (1).
Certes, la maladie peut parfois avoir quelques effets bénéfiques : elle peut mettre en évidence la fidélité et la foi de celui qui en est atteint mais qui fait tout de même confiance au Seigneur (2). Elle peut aussi rendre l’être plus humble et plus conscient de sa fragilité et de sa réalité de mortel (3). Cependant, même quand elle lui révèle son péché, la maladie reste fondamentalement un mal dans l’Écriture. Il n’y a pas non plus de lien automatique établi entre la maladie et les péchés personnels (4).
Pour la Bible, Dieu est à l’origine de toute guérison. Il guérit soit de manière ordinaire, soit de façon plus inattendue, extraordinaire. On trouve dans la Bible de nombreuses prières de croyants pour la guérison.
Le Christ, profondément ému devant les détresses humaines occasionnées par la maladie, a guéri de nombreux malades. Sa réputation de guérisseur était solidement établie. Et plus tard, dans un acte d’amour insondable, Jésus prendra sur lui, dans sa passion, toutes nos maladies (5).
Le malade est invité à prier en vue de sa guérison, tout en confessant que dans sa sagesse mystérieuse, Dieu peut décider que c’est dans cet état qu’il le servira. La guérison est souhaitable, mais bien sûr, pas à n’importe quel prix. Sinon elle risque de devenir une idole.
Le tragique de la condition humaine fait que la maladie existera toujours. Cependant, l’Espérance chrétienne, c’est l’éradication totale et définitive de tous les maux, dans le Royaume de Dieu (6).
En attendant le jour où les hommes seront à tout jamais guéris de toutes leurs maladies et libérés de tous leurs maux, le Seigneur accorde dans sa bonté des guérisons ordinaires ou des miracles de guérison qui annoncent le bonheur sans fin dans sa présence.