Le droit à l’erreur

Complet Éducation - Famille
Un enfant peut-il se construire et progresser si son entourage le regarde systématiquement en situation d’échec ?

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Le droit à l’erreur James était en difficulté en dictée. Au deuxième trimestre, sa mère lui a proposé deux dictées par jour pour s’améliorer. Chaque fois, ils ont fait ensemble l’analyse de ses erreurs. En deux semaines, il est devenu l’un des meilleurs de sa classe ! Les efforts ont porté ! Du coup, James a repris confiance en lui et a pu se concentrer sur d’autres apprentissages plutôt que de rester bloqué.

Un problème de définition

Denise est formatrice. Elle dit souvent à ses apprenants : « Trompez-vous avec moi, cela vous permettra de ne pas vous tromper à l’extérieur ! » Ce que Philippe Meirieu dit autrement : « La prise en compte de l’erreur est en réalité la meilleure manière de combattre l’échec. »
En France, l’erreur a une connotation particulièrement négative et elle est, pour beaucoup, synonyme d’échec. Comme si ces deux mots étaient interchangeables.

Apprendre de ses erreurs

Anne Bersot, québécoise, explique : « La mentalité française a beaucoup influencé le monde francophone, où, suite à l’erreur, tu es considéré comme un raté. Dans d’autres cultures, il en va tout autrement : on aura davantage confiance dans la personne qui a échoué plusieurs fois, car on se dit qu’elle a appris de ses erreurs et ne les refera pas. » L’erreur, loin d’être un échec, est la preuve d’un essai, d’une prise de risque. De plus, si l’on identifie clairement pourquoi on s’est trompé, on pourra rectifier le tir et faire mieux la prochaine fois.

Une chance de s’améliorer

Jean-Pierre Astolfi le dit volontiers : « L’erreur est formatrice. » Finalement, la véritable erreur serait de croire que l’on pourra y arriver sans erreur ! Petits ou grands, nous avons tous le droit d’en faire. Sans culpabiliser, nous devons « entrer dans une culture qui prenne en considération, qui reconnaisse l’erreur dans ce qu’elle est nécessaire pour apprendre » exprime Frédérique Cauchi-Bianchi. Qui sait, peut-être que le « droit à l’erreur » vis-à-vis de l’administration, adopté en 2018, aidera à faire évoluer les mentalités françaises ?

Ne nous trompons pas

Commettre une erreur, c’est se tromper. Être en échec, c’est subir un revers, voire une défaite.

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