Au gré de ma navigation sur Internet, je suis tombé sur le site du CHU de Québec - Université de Laval, qui comporte des pages « spiritualité santé ». Elles se présentent comme « la référence sur les questions qui évoluent à l’intersection des champs de la spiritualité et de la santé ». (Eh oui, tous les pays n’ont pas les mêmes tabous qu’en France avec le principe de la laïcité !)
Un article a attiré mon attention. L’auteure écrit : « Il n’y a pas une journée de ma vie où je ne me trouve pas d’une façon ou d’une autre en contact avec une manifestation de la spiritualité humaine. » Et elle explique ce que cette spiritualité apporte aux personnes qu’elle rencontre : « Cela les rassure par rapport au désordre, à la cruauté et à la laideur de leur environnement. »
Cela m’a rappelé la tempête médiatique qui a suivi une déclaration du philosophe Yuval Noah Harari, comme quoi la religion n’est qu’une fiction qui nous aide à affronter les aléas de la vie… tout comme la
Déclaration des droits de l’homme ! Il l’avait déjà affirmé dans son livre
Homo Deus : « Ces principes universels n’existent nulle part ailleurs que dans l’imagination fertile des Sapiens et dans les mythes qu’ils inventent et se racontent. Ces principes n’ont aucune validité objective. »
Mais quel est le rapport entre la validité objective et nos croyances ? J’ai été témoin d’un incident amusant il y a quelques années. J’avais pris place à bord d’un train sans arrêt Paris-Nancy et, un peu plus tard, un homme est venu s’asseoir à côté de moi. Tous les deux, nous nous sommes mis à lire tranquillement jusqu’à l’arrivée du contrôleur.
Celui-ci a regardé le billet de mon voisin et s’est exclamé : « Mais monsieur, vous n’êtes pas dans le bon train. Vous voulez aller à Troyes, mais ce train ne dessert que Nancy ! » Évidemment, avant le passage du contrôleur, l’homme ne se doutait de rien, assuré que son choix de train était le bon. Mais il était trop tard pour corriger son erreur.
Je me pose donc la question de l’utilité de nos croyances à partir du moment où nous arrivons à la conclusion qu’il ne s’agit que de fictions adoptées pour nous rassurer dans un monde anxiogène. De deux choses l’une. Soit on n’a aucun accès à la vérité, soit elle est à notre portée. Jésus a dit : « Je suis la vérité » - c’est peut-être une piste à creuser !