Alors que je cherchais un nouveau travail, mon conseiller m’avait recommandé de gommer toute référence à ma foi dans mon CV. Il me disait que cela pouvait me desservir face à un recruteur qui ne serait « pas du même bord » (chrétien, NDLR). Malgré son insistance, je n’ai pas cédé. Ne suis je pas libre de dire que je suis chrétienne ?
Autant de questions qui, chaque jour, se posent à beaucoup de croyants. Jusqu’où est-il possible d’être soi-même sans craindre la réprobation ou la discrimination ? La liberté de croire est un droit chèrement acquis. Ne devons-nous pas le défendre coûte que coûte pour ne pas risquer de le perdre ?
Aujourd’hui, la persécution touche un chrétien sur sept dans le monde. Selon l’Index Mondial de Persécution, 380 millions de chrétiens subissent des violences liées à leur foi – un chiffre en constante augmentation. Dans certains pays, être chrétien peut mener en prison, à la torture, voire à la mort. Face à cette réalité, il est crucial de rappeler partout l’importance de défendre la liberté religieuse.
À l’occasion du 70e anniversaire de l’ONG Portes Ouvertes, nous avons choisi d’évoquer cette liberté, car défendre le droit de croire et de pratiquer sa religion est un devoir. Comme le souligne Nancy Lefèvre, « la liberté de conscience et de religion est la matrice de toutes les autres libertés ». Il est de notre responsabilité de préserver cette liberté, pour nous-mêmes, mais aussi pour ceux qui, dans le monde, risquent leur vie pour pouvoir simplement croire ou changer de religion.
P.S. : Peu de temps après, j’étais embauchée. Loin d’être un obstacle, ma foi avait, en réalité, ajouté du poids à ma candidature, car elle avait rassuré mon futur employeur sur les valeurs qui m’animent.