Je m’appelle Lucius Caecilius Metellus et j’ai rencontré Yeshoua(1).
J’étais alors en poste dans la ville de Capharnaüm, responsable d’une troupe romaine de 80 soldats.
À la différence de certains collègues, je faisais tout pour m’intégrer : je participais aux fêtes, je consultais toujours les responsables locaux, j’avais même fait un don conséquent pour leur synagogue. Mais je restais pour eux un Romain, un païen, un militaire de l’Empire, l’envahisseur haï. Même si certains Juifs me saluaient avec amitié, je n’étais pas des leurs.
Mon serviteur était gravement malade
Ce jour-là, j’étais très in¬quiet car mon serviteur était pris par de violentes fièvres depuis plusieurs jours. Il ne quittait plus le lit, et je craignais qu’il ne meure. Aucun de mes amis ne comprenait mon inquiétude. Pour eux, Servius n’était qu’un esclave, facile à remplacer. Mais moi, je savais qu’il était à mon service depuis toujours ; il m’avait suivi dans toutes mes expéditions militaires. Il était à mes côtés dans les victoires et les échecs. C’est lui qui prenait soin de moi quand j’étais vidé, épuisé, découragé. Il était devenu mon confident, mon allié, mon frère.
Il fallait que je tente l’impossible
C’est alors que ...