10 juin 1940, à 6 heures du soir, devant l’embouchure de la Gironde, s’éloigne des rivages français un bateau rempli d’émigrants vers l’Angleterre. A son bord, Albert Cohen qui fait ses adieux à la France.
Installé à Londres il continuera la lutte contre l’Allemagne nazie. Il écrira Angleterre, un hymne superbe à la grandeur de ce pays qui a porté de façon admirable l’esprit de résistance durant les années de guerre et, Churchill d’Angleterre, portrait inspiré et lyrique du vieux lion et des années de combat. Dans ce dernier texte, il écrit :
« Churchill rappelle à ses anglais qu’ils sont des prêtres en armes et les fils du Christ. Il leur dit qu’ils sont les combattants de l’homme, cette créature nouvelle apparue sur terre depuis quelques siècles et par la grâce des Dix Commandements. Il leur dit qu’ils sont la juste nation, fille de la Bible, ennemie jurée de l’adoratrice des méchantes lois de la nature, la bête allemande en sa forêt… il lui montre le bonheur de la terre reprise à la bête et rendue à l’homme qui naquit au tonnerre du Sinaï. »