Nicolas le Cène, médecin à Lisieux et un poitevin, Pierre Gavart, arrivent ce soir-là à Paris. Le jour même ils assistent à une réunion protestante. A la suite d’une dénonciation, le local est envahi par la police.
Tous les assistants purent s’échapper sauf nos deux provinciaux qui se perdent dans le dédale des rues parisiennes.
Ils furent condamnés à être brûlés vifs au pilori Saint-Germain. Ce lieu de supplice était situé sur le tracé de l’actuel boulevard Saint-Germain, à l’angle de la rue de Buci.
A cette époque les villes et villages de France baignent dans une quasi-obscurité. Pour se déplacer pendant la nuit, les habitants doivent se faire accompagner de porteurs de torches, de flambeaux divers ou s’en remettre « au clair de la lune »… Seuls les églises et les lieux de débauches sont éclairés et signalés par des lumignons ! Les rues des villes sont alors de véritables dédales et coupe-gorges.

C’est seulement en 1697, qu’un édit royal promulgue la mise en place de lanternes dans les principales villes du royaume. A Paris, près de 5000 lanternes sont progressivement installées, dans environ 900 rues.
Pour avoir un peu plus de lumière il faudra attendre la naissance du réverbère à huile (dont le réflecteur en métal argenté réverbère la lumière), remplacé par le réverbère à gaz entre 1830 et 1850, puis par le lampadaire électrique.
Aujourd’hui l’éclairage public électrique illumine les nuits de France de 7 millions de point lumineux.
Sommes-nous plus éclairés pour autant que nos deux courageux provinciaux ?