18 mars 1893. Naissance de Wilfried Owen (1893-1918)
Entre Le Cateau-Cambrésis et Landrecies, le petit village d’Ors, honore la mémoire d’un poète-soldat anglais, né le 18 mars 1893.
Il menait ses hommes à travers le canal de la Sambre à l’Oise pour faire tomber une position allemande. Le 4 novembre 1918, le jeune sous-lieutenant Wilfred Owen, 25 ans, meurt sous les balles adverses une semaine avant l’armistice.
Sa mort aurait pu sombrer dans l’oubli, mais Owen est poète. Il deviendra après guerre l’un des grands noms de la poésie britannique du 20ème siècle et une figure de proue de la « War Poetry ». Encore peu en France Wilfred Owen est le poète le plus étudié en Grande-Bretagne après Shakespeare.
Sur sa tombe, sa mère, de l’aile évangélique de l’Eglise anglicane, fit graver une épitaphe extraite de son poème « The End », légèrement modifié :
« La vie renaitra-t-elle dans ces corps-là ?
En vérité elle frappera toute mort de nullité ».
Citation : « La majorité des poèmes d’Owen ne parle pas de Dieu et ne contient aucune allusion biblique. Cependant, l’héritage protestant du poète est perceptible dans son désir de dire la vérité à tout moment, même quand elle perturbe et fait mal. En confrontant les anglais aux atrocités de la guerre totale, au prix de la victoire et à un monde de souffrances où « Dieu semble indifférent » (« Greater Love), l’ancien évangélique se donna une mission de vérité et de compassion qui n’était pas tout à fait étrangère à la tradition religieuse de sa jeunesse. «
(Suzanne Bray, nord’, Septentrion n° 56, p 113)