Christine Majolier (1895-1879) est née en 1805 à Congènies, dans le Gard dans une famille protestante modeste qui comptait des prophètes camisards parmi leurs ancêtres. Ses parents sont membres des « Couflaïres » languedociens, église protestante non-violente. A l’âge de 12 ans, ils la confient aux Quakers anglais pour son éducation. Christine Majolier qui parle mieux le « patois » occitan que l’anglais arrive en Angleterre. Elle rejoint les quakers de la Société des Amis en 1828 elle se marie à Robert Aslop.
Christine Majolier, deviendra la première française « pasteure ». Infatigable militante Quaker, elle servit à maintes reprises d’interprète à des quakers éminents en visite en France. Elle voyagera dans toute l’Europe et rencontrera prisonniers, indigents et membres de la royauté.
En tant qu’amie de Mme Rollande, gouvernante des enfants de la reine Victoria, Christine Majolier leur rendit souvent visite et fut invitée à rencontrer la reine. Bien entendu, elles parlèrent en français. Et Christine vêtu comme d’habitude avec grande simplicité tutoya la reine sans façon à la manière quaker et la reine n’y vit aucune offense. Elle meurt le 19 juin 1879
Les éditions Ampelos rééditent le journal de Christine Majolier : « Mémoires d'une missionnaire , Christine Majolier, de la campagne languedocienne à la cour de Londres
La première édition en anglais a été publiée en 1882 et une première traduction en français fut proposée par Elie Jaulmes en 1959.
Christine Majolier y déroule sa vie personnelle, ses émotions, le quotidien mais aussi sa perception de son rôle de ministre de l'évangile dans le Languedoc et en Europe. Elle revient sur son enfance, les liens de ses parents avec ses oncles et tantes, ses voyages de missionnaires. Son journal, fourmille d’anecdotes sur Nîmes et le Languedoc, sur la Commune de Paris comme sur l’Angleterre durant cette période animée (Empire, Restauration, règne de Victoria) qui vit aussi de nombreux réveils.