Au cours des années, différents timbres et souvenirs philatéliques ont été émis sur la personne et l’œuvre de Martin Luther King.
Ainsi, en 1963 à l’occasion du prix Nobel, à sa mort en 1968. D’autres ont mis en avant son combat non violent, la défense des Droits de l’homme, ou le leader noir américain et son célèbre discours : « I have a dream ».
Si Martin Luther King revenait sur terre, il ne manquerait pas d’être surpris du caractère surréaliste de la situation : haï de son vivant par nombre de ses compatriotes blancs, regardé parfois avec méfiance par certains de ses frères noirs plus radicaux, il fait, aujourd’hui l’unanimité et son nom est respecté comme celui d’un grand Américain. Les timbres en témoignent à leur façon : les pays émetteurs sont aussi divers que les différents pays africains, les émirats, l’Inde… et enfin… son propre pays !
Les États-Unis ont émis toute une série de timbres consacrant leur « black heritage ». Martin Luther King y a finalement trouvé sa place avant que ne vienne la preuve suprême de cette vénération : depuis 1986, conformément à la loi votée par le congrès en 1983, le troisième lundi de janvier est férié en souvenir de l’ancien dirigeant de la lutte pour les droits civiques, né le 15 janvier 1929. Seuls, avant lui, George Washington et Christophe Colomb ont été honorés de la sorte. Le Martin Luther King’s Day devient ainsi le dixième jour férié de l’année aux États-Unis. Cette fête destinée à sceller la concorde entre les communautés blanche et noire, n’a pas été acceptée sans mal. Il aura fallu quinze années d’efforts pour obtenir un vote favorable du Congrès. Le président Reagan s’était finalement résigné à signer un texte législatif auquel il s’était d’abord opposé.