Voilà ce que j’ai entendu à la radio, ce que j’ai lu sur Internet le 31 août dernier et les jours qui ont suivi. D’autres titres ont été plus explicites encore, comme celui-ci : « Un demandeur d'asile afghan a tué un jeune Savoyard de 19 ans. »
Comme d’habitude, les xénophobes en tout genre ont crié haro... demandant une meilleure gestion du droit d'asile. Comprenez : « les refuser », « les renvoyer »...
Mes questions
Pourtant, il s’est avéré que le présumé coupable était surtout en grande souffrance psychologique.
Moi, la question que je me pose, c'est plutôt : quel est cet État qui accueille des réfugiés, en acceptant l'argent de l'Europe pour leur gestion, mais qui ne met pas en place les soins nécessaires pour que ces personnes puissent vivre en paix ? Les services psychologiques adaptés aux séquelles de guerre ou de torture dans la langue des intéressés sont, en effet, rarissimes. Et un homme qui entend des voix, ça doit se remarquer un peu, non ?
Qui a osé laisser cet homme sans soins, devenant un danger pour lui-même et les autres ? Est-ce qu'un réfugié aurait moins le droit d'être soigné qu'un Français ?
Fermeture des frontières ?
Les plus peureux, les plus haineux, en profitent pour demander la fermeture des frontières en évoquant le terrorisme migratoire.
Ok ! Alors, soyons justes !
Et si on boutait aussi hors de France tous les Français indignes de la France ? Les fonctionnaires qui bafouent les droits de l'homme, méprisent les droits des migrants, les traitent comme des animaux ou des marchandises ; les personnes qui insultent les demandeurs d'asile ; ceux qui profitent d'eux en les entraînant dans des réseaux mafieux, en les escroquant, en les faisant travailler 50 heures par semaine pour un contrat de 35 heures, qui les frappent, les blessent, leur tirent dessus pour rigoler, les tuent… C’est vrai que la carabine est plus « propre » que le couteau ! Oui mais c'est surtout plus lâche...
Et si les bénévoles qui viennent en aide aux migrants balançaient toutes les horreurs dont ils sont témoins de la part des Français, mais qu'on leur demande de taire pour ne pas faire de vagues ?
Oui, avant de crier à « l'ensauvagement », balayons d'abord devant notre porte... L'air sera déjà plus respirable !