De la parole qui tue à celle qui sauve

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Rentrée des classes, odeur des cahiers neufs, reprise des matchs de foot dans la cour de récré, des goûters dans les boîtes à tartines. Après deux mois de congé à se demander parfois quoi faire, les enfants sont finalement assez nombreux à être heureux de reprendre le chemin de l'école, sauf les 100.000 d'entre eux qui, en Belgique, subissent le harcèlement scolaire (1). Les premières études sur ce phénomène remontent aux années 1970. Assez récemment médiatisé, il prend de plus en plus d'ampleur (2). Des cas horribles de suicide ont même défrayé la chronique ces derniers mois (3).

Des blessures psychologiques Parole qui tue

Causées par la moquerie, le rejet et les petites violences quotidiennes, ces blessures sont difficilement imaginables pour celui qui ne les vit pas. Majoritairement différents dans leurs goûts, leurs choix, leur maturité plus ou moins avancée, ces souffre-douleurs sont l'exutoire privilégié de harceleurs au niveau scolaire souvent assez faible. Ceux-ci trouvent dans leur victime un moyen de combler leur besoin de reconnaissance, d'acceptation, de dominer et de briller, fût-ce par la peur qu'ils suscitent chez les autres.

Des mots sur les maux

Aider une victime à se relever de l'abîme dans lequel elle peut tomber est un chemin tout aussi long que de faire prendre conscience à un bourreau, souvent en manque d'empathie, ce qu'il inflige à d'autres. Des dynamiques spécifiques doivent être mises en place. Toutes impliquent la parole. Mettre des mots sur les faits, dire ce qui est vécu, nommer les émotions, entendre que ce qui est vécu est partagé par d'autres, écouter des déclarations positives à son sujet, tout cela est bénéfique et nécessaire à une guérison.

La source de la guérison

Comme la parole du harceleur a pu détruire, il existe la parole libératrice, outil révélateur très surprenant. En effet, lorsque l'enfant verbalise à haute voix ce qu'il vit, c'est comme si une prise de conscience avait lieu. Il y a une mise à distance du ressenti, dans un dialogue qui permet de commencer à faire face, plutôt que de s'enfermer comme lorsque l'on écrit une dernière lettre. Au-delà de la parole qui libère, il y a la parole qui sauve, celle de celui qui a dit : « Ma parole est la vérité et la vérité vous rendra libres. » Une parole d'amour, d'acceptation, de bienveillance et de considération pour tous. C'est pourquoi, il n'est pas fou celui qui mesure ses mots afin de privilégier la parole qui sauve.

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Pour aller plus loin
Jean 17.17 ; Jean 8.32 ; Jacques 3.1-18

(1) On estime qu’ils sont entre 800.000 et 1 million en France dans ce cas.
(2) www.couplesfamilles.be
(3) www.lavenir.net/actu/monde


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