Le mot de la Bible
Le désert Dans notre langue française, le désert peut évoquer plusieurs choses. Si le terme, emprunté du latin
desertum, désigne géographiquement une vaste région aride, inculte et peu ou nullement habitée, le sens figuré exprime un intervalle, plus ou moins long, de revers ou de solitude entre deux périodes de succès.
Dans la Bible, les références au désert sont multiples. Nombreuses sont les personnes qui y passent. En plus d’être un lieu géographique, le désert biblique est un topos théologique ambivalent et paradoxal : il est le lieu de la libération, mais aussi du manque ; c’est un lieu de perdition, mais aussi un refuge. Si la langue hébraïque possède plusieurs mots pour exprimer le désert, le terme
midbar est le plus courant. La racine du terme «
dbr » est éloquente puisqu’elle se rapporte à la parole. Dans le désert, Dieu se fait connaître comme celui qui parle. Espace de proximité avec Dieu, d’écoute et de prière, le désert est le lieu de la révélation et du déplacement intérieur.
Thibault Foulon, Directeur de la Ligue pour la Lecture de la Bible-Vivre la Parole
Paus’café
Chut !À la maison, on joue parfois au « roi du silence ». Cela permet d’avoir un peu de calme, quand mes enfants sont excités ou qu’il y a beaucoup de bruits… Le silence ne dure jamais très longtemps, car il est difficile de tenir plus de quelques minutes sans ouvrir la bouche. L’un commence à trépigner sur sa chaise, levant le doigt, car il veut absolument dire quelque chose. L’autre se met à ricaner. Le dernier répond par une grimace. Finalement, les gloussements se font de plus en plus forts… et cela se termine dans un grand brouhaha joyeux où chacun dit : « T’as perdu ! T’as perdu ! »
On apprend, avec ce jeu, que le silence est une denrée rare et que, comme tout ce qui est rare, il faut l’apprécier. Alors on recommence !
Fanny Faharpe
S’émerveiller
Taupe : amie ou ennemie ? Lors d’une de ces belles matinées ensoleillées d’automne, je me promenais avec des amis le long d’un estuaire. L’air était parfumé par la terre et la mer. Au pied d’un grand chêne, j’ai remarqué quelques monticules de terre fine : il y en avait seize ! Vous avez deviné à qui nous les devons ? Une taupe !
Une taupe n’est pas grande. Elle dispose de deux pattes avant qui fonctionnent comme des pelles à six griffes. Elle peut courir un mètre par seconde. Souvent caricaturée avec des lunettes, car on la croit myope, la taupe est, en fait, équipée autrement. Ses yeux lui permettent de discerner entre lumière et ombre. De plus, elle a une ouïe et un odorat très développés lui permettant de détecter...