Marcher pour découvrir un territoire

Extrait Réflexion

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Lorsque j’approche une région, j’aime que celle-ci ne soit pas plus grande que ce que je peux parcourir à pied. Ainsi, je ne « fais » pas la Bretagne, mais je pars à la découverte de quelques kilomètres de côtes. Et c’est tout. Bien sûr, il me reste beaucoup à voir, mais je ne suis pas frustré car ce sera pour une autre fois. C’est un tourisme minimaliste qui me permet de m’imprégner d’un territoire, de mieux connaître les gens qui l’habitent, d’être attentif à ses ressources, à sa gastronomie, à son architecture, à la forme de son habitat.

Randonnée

Marcher me donne un sentiment de liberté. Je choisis mon itinéraire, sa durée, sa direction. Je m’arrête où je le souhaite. Je fais une pause parce qu’il pleut. Ou, au contraire, je marche sous la pluie comme on chante, pour le plaisir de sentir un vent mouillé sur mon visage. Je suis libre. Mais de quelle liberté parle-t-on ?
Le marcheur échappe, le temps d’une randonnée, au stress de la vie quotidienne, accède à une certaine sérénité, se reconnecte aux autres et à la nature. Il se ressource, s’émerveille, et, croyant ou non, il sent bien qu’il y a là une présence qui lui échappe et qui ouvre son cœur à la gratitude. Pour chacun, c’est une bouffée d’oxygène. Il y a dans notre pays un réel engouement pour la marche à pied. Seul ou en groupe, avec ou sans bâtons, à la journée ou en itinérance, il y en a pour tous les goûts et toutes les capacités. Les clubs se sont multipliés.

Chemin faisant, c’est aussi le temps de la réflexion. Je citerai trois domaines auxquels je suis sensible :
1/ Le poids des choses d’abord
Pour marcher, il faut s’alléger, faire un tri pour éliminer le superflu. Tant d’objets accumulés nous plombent. De quoi avons-nous réellement besoin ? Se voir obligé, le temps d’une randonnée, de se poser cette question peut nous inciter à regarder autrement nos possessions. Qu’est-ce qui nous encombre ? Et lorsqu’un jour nous quitterons cette terre, puisque nous n’emporterons rien, que laisserons-nous à nos enfants ?
2/ La consommation
Là où je vais à pied, peu de choses à acheter. Je me détache des injonctions publicitaires et des faux besoins. Mais au quotidien ? Chaque jour, j’exploite des ressources qui ne sont pas renouvelables. Ce faisant, je prive d’autres humains, ailleurs, de ces mêmes ressources. Bien sûr, j’en ai les moyens financiers, et même le droit, mais est-ce juste ? Quelques jours sans...

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