Toute ma vie a été bouleversée ce jour de 2010 où j’ai appris que j’étais atteinte d’un cancer. Toutes mes certitudes ont volé en éclat. C’était effrayant.
Comme j’ai dû arrêter de travailler, je me sentais inutile et en marge de la société. À cela s’ajoutait une terrible impression de solitude car j’étais persuadée que personne ne pouvait me comprendre et que Dieu même m’avait abandonnée.
Je n’avais plus la force de lire la Bible et mes prières semblaient se heurter au silence de Dieu. Toutefois, je me suis rappelé ce texte : « Nous savons que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment*. » Cette parole a touché mon cœur et m’a littéralement transportée de joie. J’ai réalisé que Dieu n’était pas indifférent à ma situation comme je le pensais et que je pouvais compter sur son soutien. C’était comme si, après avoir traversé un long tunnel sombre et ténébreux, je voyais enfin apparaître, au loin, la lumière du jour. Cette lumière a été mon guide, mon soutien, mon réconfort et ma consolation au milieu de la tempête.
Ma situation n’avait pas changé, c’est mon cœur qui a été transformé ! J’ai retrouvé la paix. J’ai arrêté de focaliser mes regards sur les circonstances difficiles que je traversais pour les porter sur ce Dieu tout-puissant et plein d’amour qui se tenait à mes côtés. Il m’a guidée et m’a aidée à surmonter ces épreuves.
Niarintsoa
* Romains 8.28
Dieu avait d'autres projets*
Toute petite, Linda voulait devenir médecin pour mettre en pratique l’Évangile en soignant les malades dans les régions du monde où il est difficile d’obtenir des soins médicaux.
Or, à 14 ans, Linda a contracté une maladie chronique exigeant qu’elle soit hospitalisée et subisse une chirurgie lourde plusieurs fois par année. Méningites, comas et autres soucis sérieux de santé sont venus ensuite, à tel point qu’on a cru qu’elle ne survivrait pas.
Malgré cela, Linda reste la personne la plus reconnaissante et la plus enjouée que l’on puisse connaître. Peu importe la gravité de son état, la lumière du Seigneur irradie de sa personne.
Elle m’a dit un jour que l’hôpital était devenu son champ missionnaire comme elle l’avait espéré quand elle était petite fille, à la différence près qu’au lieu d’y servir Dieu comme médecin, elle l’y servait comme patiente.
Écrivez vos projets au crayon et rappelez-vous que Dieu possède la gomme à effacer, mais aussi le stylo.
* Extrait de Notre Pain Quotidien (18 septembre 2015)
Une maladie au long cours
Isaline est née prématurée avec un intestin non formé. Elle n’avait que 12 heures de vie quand elle a subi une intervention chirurgicale, la première d’une longue série qui l’ont parfois placée entre la vie et la mort. C’est seulement à 14 mois qu’elle a pu intégrer la maison familiale. La chambre cédée par les parents est alors devenue « son » hôpital.
Pour en arriver là, ses parents ont dû suivre une formation pour les branchements. Ils peuvent être réveillés à toute heure de la nuit en cas d’alerte. Quant à Isaline, on lui a implanté un cathéter dans la poitrine. La séquence de perfusion dure 12 h. Un bouton de gastrostomie lui troue le ventre pour la nourrir.
Malgré cela, Isaline ira à l’école dès ses trois ans et suivra une scolarité normale entrecoupée de séjours à l’hôpital dès le moindre incident ou poussée de fièvre. Les contrôles d’abord mensuels sont devenus trimestriels. La vie de famille s’écoule pourtant dans la bonne humeur car, si la benjamine, plus faible, requiert plus d’attention, ça ne lui donne pas tous les droits. Ses deux frères sont invités à ne pas céder à tous ses caprices.
Isaline a aujourd’hui 13 ans et vient d’apprendre à brancher toute seule son cathéter pour gagner en autonomie. Même si elle reste fragile, elle se sent comme les autres et affiche une nature enjouée.
Quant aux parents, ils témoignent qu’ils ont puisé le réconfort dans la lecture de la Bible. Ils sont reconnaissants que leur fille soit devenue une ado bien dans sa peau.