Toute ma vie, j'ai envié les autres. L’envie est un réflexe qui conduit à nous comparer aux autres, c’est un fardeau qu'on dépose et qu'on reprend allègrement. Il a endommagé ma joie et ma capacité à reconnaître tous les bienfaits de Dieu dans mon existence.
J’étais pourtant certain que Dieu voulait pour moi une vie plutôt simple. Rien n’y a fait. L'envie a persisté, tenace : celle de beaux meubles, d'une belle maison, d'une voiture confortable, de bons restaurants, de grands voyages, d’une femme heureuse, jolie, mère accomplie… La liste pourrait s'allonger.
Le problème avec l'envie, c'est qu'il y a toujours des objets ou des qualités que les autres possèdent et qui nous font défaut. Alors, je parcours les beaux magasins et je « chine », je regarde, je touche… Il faut dire que le siècle dans lequel nous vivons, avec toutes ses attractions, a du mal à faire de nous des gens satisfaits.
Mon épouse n'était pas envieuse. Elle n'avait jamais besoin de rien. Ma fille, l'autre jour, m'a dit une parole qui me poursuit : « Mais, Papa, nous avons une richesse intérieure que beaucoup n'ont pas. » Elle voulait dire qu'il y a tellement de gens qui paraissent heureux parce qu’ils ont tout mais qui sont vides, sans amour. Ils sont finalement assez seuls.
La meilleure manière que j’ai trouvée pour dominer cette gangrène, c’est d’apprendre à cultiver la reconnaissance, à voir ce qui est beau et bon dans la nature, voire en moi-même. Je me rapproche alors de Celui qui était « humble de coeur », le Christ Jésus.