Dès mon plus jeune âge, nous avions l’habitude de lire la Bible en famille et de prier chaque soir avant de dormir. J’étais pour ma part un enfant très timide et réservé.
Traumatisme
Alors que j’étais au lycée, plusieurs m’ont accusé d’avoir mal parlé d’une bande qui s’adonnait à la drogue. Des jeunes ont alors voulu m’attaquer en représailles. Heureusement, ils n’ont pas réussi, même si, parmi mes copains, personne n’a bougé pour me défendre. Je me suis senti très seul et me suis réfugié dans les jeux vidéo et le sport. Traumatisé par cette expérience, j’ai changé d’école. J’avais perdu confiance en mes amis.
Dépaysement et indépendance
À 18 ans, je quitte Madagascar, mon île natale, pour venir faire mes études supérieures en France. C’est la première fois que je suis réellement indépendant. De plus, je me trouve à des milliers de kilomètres de chez moi. Je commenceune première année de DUT en Gestion Logistique et Transport pour travailler dans l’humanitaire. Tout est nouveau pour moi : le pays, la ville, le monde…Mais je trouve une certaine facilité à m’adapter à mon environnement et à me faire de nouveaux amis.
Négligence et dégringolade
Cette indépendance aura aussi, hélas, des effets malheureux. Même si je continue à prier chaque jour, je ne réussis pas à trouver d’Église où je me sente chez moi. Cela me conduit à négliger ma vie de prière et aussi mes principes.
En outre, le fait d’être très timide ne s’est pas arrangé en grandissant. Alors, je commence à m’intéresser à tout ce qui concerne le développement personnel. Je lis beaucoup et regarde plein de vidéos sur le sujet. Elles m’aident à surpasser ma timidité.
Je choisis aussi de faire comme les autres étudiants : je sors en boîte de nuit, bois de l’alcool et teste la drogue. Je m’efforce ainsi de sortir de ma zone de confort. Cette même année, je sors avec une fille qui n’est pas chrétienne. Ce n’est pourtant pas dans mes principes. Or, plus je m’éloigne de Dieu, plus je sens un vide dans mon cœur.
Coup d’arrêt
En plein dans mes amusements d’étudiant, la vie me rattrape. Un bon matin, je reçois un coup de téléphone : ma mère vient de décéder. Tout devient encore plus flou ; je ne veux surtout pas repenser à Dieu et je continue à me voiler la face sur mes plaies restées ouvertes. Six mois plus tard, c’est au tour de ma tante de nous quitter.
Nouveau commencement
C’est à ce moment-là que je commence à revoir mon parcours et je me remets à prier. Un soir, plusieurs choses remontent à la surface. Je suis alors convaincu que je dois changer de vie, radicalement et définitivement. J’abandonne toutes mes théories de développement personnel, les soirées de débauche, et je romps avec la fille que je fréquentais depuis un an déjà.
Je peux alors déclarer devant Dieu que Jésus sera dorénavant mon Sauveur et Seigneur pour toute ma vie. Je sais que c’est lui, et lui seul, qui m’a consolé des deuils et des combats que j’ai pu vivre. Un Dieu d’amour qui est mort pour moi à la croix et qui désire avoir une relation personnelle avec moi.
Aujourd’hui cette communion avec Dieu me suffit.