J’ai vécu jusqu’en 1986 sans trop me poser de questions. Je ne pensais pas à grand-chose en fait. C’est lorsque notre deuxième enfant est arrivé que j’ai commencé à chercher et à me questionner.
Alors qu’il était à l’hôpital en réanimation, un bébé est décédé à côté de lui. Cela m’a fortement ébranlée et m’a poussée à une recherche plus active.
Une pause déjeuner bien utile
À cette époque, Daniel, un collègue de travail, a démarré un Groupe Biblique d’Entreprise (GBE) au sein d’EDF. Il s’agissait d’un moment de lecture de la Bible ouvert à tous ceux qui souhaitaient la découvrir ou l’approfondir. J’ai toujours cru en Dieu, j’aimais beaucoup Dieu. J’ai donc naturellement été une des premières à intégrer ce groupe. Nous nous retrouvions toutes les semaines à l’heure du déjeuner. La réunion se passait au sein de l’entreprise autour d’un noyau de 5 à 6 personnes. On décidait de lire un passage de la Bible ensemble ou bien l’un d’entre nous faisait une recherche personnelle sur un thème particulier. Ensemble, nous apprenions à fouiller dans la Bible pour nourrir notre réflexion.
La Bible, mais pas seulement
Nous avons aussi beaucoup parlé. Quelle patience de la part de notre responsable ! J’avais beaucoup de questions : pourquoi me manquait-il quelque chose puisque je connaissais Dieu ? Pourquoi les bébés pouvaient être victimes ?... À la même époque, je suis allée chercher aussi auprès des bouddhistes, je lisais sur l’ésotérisme, la cabbale... en même temps que j’étais très assidue au groupe biblique. En fait, j’attendais une révélation soudaine jusqu’à ce que je comprenne que...
C’est Jésus qui me manquait
Un jour, je me suis planté un couteau dans la main en rangeant le lave-vaisselle. C’est alors que j’ai commencé à comprendre ce que Jésus a fait pour moi. La douleur que je ressentais n’était rien par rapport à ce qu’il avait enduré. Lui ! Avoir fait ça pour moi ? J’ai pris conscience de la douleur de Jésus : abandonné de ses amis, torturé, victime d’une injustice épouvantable et ensuite crucifié. Et tout ça pour nous les hommes, les bons comme ceux qu’on qualifie de mauvais, pour ceux qu’il connaissait comme pour les personnes à venir comme moi. C’est inimaginable pour qui que ce soit, mais lui l’a fait.
Une nouvelle vie a commencé
J’ai décidé de donner ma vie au Seigneur. Et lorsque Daniel a quitté l’entreprise, je n’envisageais pas que le groupe biblique puisse s’arrêter. J’en ai donc pris la responsabilité jusqu’à ma retraite en 2000. Ensuite, j’ai enseigné la foi aux enfants, formé des adultes pour les préparer au baptême, animé les chants dans mon Église. Aujourd’hui, je rends visite aux personnes âgées qui ne voient plus personne ou à celles qui ont des troubles mentaux. C’est parfois très dur et je me suis essoufflée à plusieurs moments, mais un engagement est un engagement.
Grâce au groupe biblique, je suis revenue à la foi, ou plutôt arrivée à une foi vivante. Il n’est pas question de m’arrêter malgré les difficultés.