Ma première décision
À l’âge de 12 ans, au bord d’un ruisseau dans les montagnes d’Argentine, au sud de Buenos-Aires, Jésus-Christ est entré dans ma vie. Il m’a sauvé et a fait de moi un enfant de Dieu.
Mon «conseiller» ce soir-là s’appelait François. Il m’a adressé ces paroles de Dieu: «Si de ta bouche, tu affirmes devant tous que Jésus est le Seigneur et si tu crois de tout ton cœur que Dieu l’a ramené d’entre les morts, tu seras sauvé».
- Luis, crois-tu dans ton cœur? m’a demandé François.
- Oui, je crois.
- Es-tu prêt à l’affirmer de ta bouche?
- Oui.
- Alors, fais-le maintenant. Demande à Dieu d’entrer dans ton cœur.
C’est ce que j’ai fait. Assis sur un tronc d’arbre, vers onze heures du soir sous la pluie qui commençait à tomber.
Ce soir-là, j’ai demandé pardon au Seigneur Jésus pour mes péchés. Je lui ai dit que je croyais en lui de tout mon cœur. Je l’ai remercié d’avoir donné sa vie pour moi. Depuis cette nuit-là, j’ai la vie éternelle, la vie avec Dieu pour toujours. Très rapidement, j’ai découvert cette promesse de la Bible: «Dieu nous a donné la vie avec lui pour toujours, et son Fils est la source de cette vie. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie».
Quelle joie fantastique! J’avais les larmes aux yeux. Cette décision a été la plus importante de ma vie.
Ma deuxième décision
Deux années s’écoulèrent dans la joie. Je lisais la Bible et j’aimais assister aux études bibliques. Mais, par la suite, petit à petit, sous l’influence d’amis non chrétiens, ma foi est devenue tiède.
J’avais 17 ans. Le carnaval approchait. Cela aurait pu être la fin d’une vie utile pour Dieu mais Dieu ne l’a pas permis.
J’étais seul dans la maison de mes grands-parents. Cette nuit-là, j’ai sorti ma Bible et l’ai placée près de mon lit. J’ai dit à Dieu: «Seigneur, sors-moi de ce labyrinthe. Fais par ta puissance que je ne puisse pas aller avec ces mauvais amis et je te donnerai tout. Je me donnerai à toi pour toujours». Vous ne pourrez jamais imaginer comment Dieu a répondu! Ce serait trop long à raconter mais il l’a fait. Ma bouche est devenue tellement congestionnée qu’il m’a été tout à fait impossible de sortir dans la rue! C’était pour moi la réponse de Dieu. Une réponse suffisante. Dieu avait entendu mon appel désespéré.
Je me suis séparé de tout ce que j’estimais devoir abandonner: magazines, disques, livres et autres objets. J’ai même rompu toute relation avec un club universitaire dont j’étais membre. J’ai acheté une nouvelle Bible. Je voulais que tout soit neuf. Même ma Bible!
Je me suis retrouvé libre et heureux. Les promesses de Dieu sont merveilleuses.
Ce fut la deuxième décision importante de ma vie: rompre avec tout ce qui me paraissait mondain. Je voulais seulement servir le Seigneur. J’ai demandé à être baptisé. De nouveaux amis, jeunes et vieux, sont venus remplir le vide laissé par mes anciennes amitiés. Tout était joie et bonheur.
Dans la petite église que je fréquentais, on m’a appris à prêcher et à enseigner la Parole de Dieu. On m’a «poussé» dans la rue les dimanches et jours de fête pour évangéliser, distribuer des prospectus chrétiens. J’ai aussi participé à des classes bibliques pour enfants dans certains quartiers de la ville, dans des maisons, des garages. Tout cela a été pour moi l’école que Dieu a utilisée pour me qualifier. Servir mon Seigneur est une décision que je n’ai jamais regrettée. Au contraire, voyant tant de vies brisées, tant de foyers désunis, je loue Dieu de m’avoir poussé à prendre cette décision.
Ma troisième décision
Les choses n’étaient pourtant pas si simples. En même temps que je vivais une certaine exaltation en servant Dieu, au fond de moi-même je me sentais terriblement faible, paresseux, ambitieux, égoïste… J’avais conscience d’être un grand pécheur. J’étais un enfant de Dieu mais face à certaines tentations je me sentais sans force. Certains de mes amis croyants éprouvaient la même chose. Nous avons souvent pleuré, prié, crié vers Dieu. Nous étions découragés car nous faisions beaucoup de travail pour Dieu mais nous ne constations que peu de résultats. Dans ma vie, je ne voyais aussi que très peu de traits du caractère de Jésus.
Pourtant, Dieu ne veut-il pas nous faire ressembler à Jésus son Fils? Pourquoi alors tant de fausseté dans ma vie? Pourquoi montrer plus de sainteté que celle que je vivais? Comment changer tout cela? J’ai beaucoup lu et posé beaucoup de questions. J’étais même prêt à abandonner mon ministère mais enfin, Dieu dans sa bonté m’a apporté la réponse dont j’avais besoin. C’est par un prédicateur qu’il m’a parlé. Pourtant, son message n’a duré que vingt minutes.
J’ai décidé ceci: «Puisque Christ vit en moi, je dois me laisser contrôler par lui». Ma vie a commencé à changer de fond en comble. J’ai compris ce qu’en théorie j’avais déjà accepté et que je croyais: Jésus-Christ, le Fils tout-puissant de Dieu, vivait en moi depuis la nuit où je l’avais accepté dans ma vie.
Quelle découverte libératrice! Je me suis précipité dans ma chambre et je me suis jeté à genoux. C’était comme la lumière qui vous envahit après un long tunnel de huit ans. «Christ vit en moi. Christ vit en moi. Ai-je besoin d’autre chose? Ai-je besoin de puissance? Jésus est là, dans mon cœur. Suis-je ambitieux, plein de pensées impures? Il vit en moi. Il est saint et il me donne sa sainteté. Je veux voir des hommes et des femmes sauvés par la prédication? Il parle au travers de moi. Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi». Cela a été le début d’une nouvelle dimension morale et spirituelle dans ma vie.
J’étais loin de la vraie maturité. Je le suis encore d’ailleurs aujourd’hui. Mais cette troisième décision a marqué un nouveau commencement. Que d’années bénies depuis lors! Toute la gloire en revient au Seigneur Jésus mort pour nos péchés et ressuscité qui vit dans mon cœur. Un jour, il reviendra.
Je suis heureux, vraiment et sincèrement heureux. Le Seigneur fait tout à merveille. Tout ce qui est de travers, c’est moi qui le fais. Pas lui.
Ces trois décisions sont très importantes et déterminent le destin d’un être humain.
Tant que Dieu m’accordera vie, je veux que ma bouche s’ouvre dans un seul but: faire entendre à toute personne, et par tous les moyens, qu’il n’existe qu’un seul être qui puisse transformer et sauver les hommes : notre Seigneur vivant Jésus-Christ. Je veux emmener avec moi le plus grand nombre de personnes au ciel…