Compte rendu du colloque de l’AFETE 2021
Le souffle du Tout-Puissant m’anime. Tout chrétien reprendra volontiers à son compte cette affirmation à la fois belle, simple et forte de Job. En lui donnant plusieurs strates de signification : oui, si je vis, c’est parce que le Dieu créateur, auteur de toute vie, m’a accordé le souffle de vie; oui encore, si je suis chrétien, c’est parce que le Dieu sauveur, origine de toute vie nouvelle en son Fils Jésus-Christ, m’a accordé le souffle de l’Esprit; oui, enfin, parce que le Dieu vivant et puissant, sous l’impulsion de son Esprit, me donne de vivre des expériences d’une nature autre que celles du commun des mortels. Des expériences spirituelles, au sens propre du terme. Reste à savoir, cependant, si cette dernière compréhension est valable dans tous les cas, si les expériences vécues et considérées comme spirituelles le sont authentiquement. Or, il n’est pas toujours aisé de les insérer dans la linéarité de nos schémas théologiques. Logique, diront certains, puisque « l’Esprit souffle où il veut » (Jn 3.8). Plus même, contrairement à ce que retient la mémoire collective, la comparaison dans cette phrase se rapporte très précisément à la personne née de l’Esprit et non à l’Esprit lui-même. C’est à cette personne que se rattachent, comme au vent, mystère et im