Quand j’ai vu les tablettes arriver, je me suis dit : quel gadget on nous a encore inventé ! Avions-nous vraiment besoin de cela ?
J’avais déjà un ordinateur de bureau, un portable, un beau téléphone… Pourquoi donc une tablette ?
Que dire aujourd’hui maintenant que j’ai moi aussi ma tablette et que mon épouse s’en est fait offrir une pour Noël ?
J’aurais donc mieux fait de me taire ?
Maintenant que le marché des tablettes et des Smartphones est quasiment saturé et qu’on ne sait plus trop quoi leur faire faire de plus, voilà qu’on nous annonce des montres et des bracelets connectés. Ils vont aussi, paraît-il, nous faciliter la vie.
Je n’ose plus dire : encore un autre gadget car au train où vous les choses, je vais bientôt me retrouver moi aussi avec une telle montre au poignet.
C’est ça le progrès ?
Sûrement pas puisque je constate que chaque nouvel objet qu’on nous présente pour nous rendre la vie plus facile finit par s’imposer à nous. Nous en devenons en quelque sorte les prisonniers ou les esclaves (choisissez). En fait, si nous faisons trop longtemps de la résistance, nous finirons par poser des problèmes à notre entourage. Un peu comme ceux qui, aujourd’hui, n’ont pas de téléphone portable et qu’on ne peut pas joindre "comme tout le mond".
C'est ça le progrès ?
Je dirai plutôt une course folle où
- nous sommes de moins en moins sensibles à la présence des autres à côté de nous (voisins, parents, amis) alors que nous sommes connectés avec des inconnus au bout du monde
- nous vidons la terre en exploitant sans compter ses ressources tout en la polluant. Jusqu'à quand cela sera-t-il possible ?
- nous oublions systématiquement une large partie de l’humanité qui passe à côté de nos gadgets puisque sa seule préoccupation est de trouver les moyens de survivre.
- ....
Peut-il y avoir progrès quand nous ne le partageons pas avec le plus grand nombre possible de nos semblables ?
C'est sûr, notre égoïsme nous tuera. Tôt ou tard.