Ce jour-là, j'ai éteint ma radio

publié le 16 April 2014 à 18h40 par Georges MARY

Ce jour-là, j'ai éteint ma radioJ’écoute tranquillement les infos dans ma voiture….

Les faits divers malheureux, souvent tragiques, se suivent… 

Au milieu du flot d’informations plus ou moins développées, j’entends tout d'un coup, comme si de rien n'était, qu’une centaine de jeunes filles ont été enlevées au Nigéria dans leur lycée, sans doute par la secte Boko haram.

La présentatrice n’a pas fini de dire l’information (trois secondes lui ont suffi) qu’elle balance tout aussitôt après, sans aucune transition, que tel club de football (je ne sais plus lequel) est aux prises à l'instant avec tel autre et que le score est  de….  Elle donne ensuite au commentateur sur place dans le stade le soin de se répéter de longues minutes sur le match et ses enjeux.

Je suis écœuré par tant de légèreté. Je ne veux plus l'entendre. J’éteins ma radio.

Je pense à ces jeunes filles et aux autres qui ont souffert ou qui souffrent encore. Je prie pour elles et pour ce monde où tant de personnes souffrent et meurent dans l'indifférence générale. Je ne rallumerai plus ma radio avant un certain temps.

Comment est-ce possible de donner si peu d’importance à la vie de cent jeunes filles et d’en donner autant à un match de foot ?

Je ne comprends pas. Je suis scandalisé.

Je me dis que nous aurons un jour des comptes à rendre.

Gare à tous ceux qui auront pu faire quelque chose et qui ne l'ont pas fait.

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